Sujet: Kumo no Yasei — Hotsui Ôrora [Terminée] Ven 16 Jan - 0:19
"HOTSUI ÔRORA"
١ NOM : Hotsui.
١ PRÉNOM : Ôrora.
١ SURNOM : Kumo no Yasei |Sauvage/Amazone de Kumo| × Nanabi no Jinchuuriki |Hôte du démon à sept queues|.
١ AGE : Vingt-sept ans.
١ SEXE : Féminin.
١ VILLAGE : Kumogakure no Sato.
١ Rang Souhaité : A vous de voir mais selon ma fiche je pourrais éditer pour coïncider.
١ NINDÔ : « Je veux voir le monde de mes propres yeux. »
١ AFFINITÉ : Poison jinchuriki de Nanabi
١ SPÉCIALITÉ : Taijutsu – Ninjutsu – Iroujutsu
Physique*
Connaissez-vous les mythes antiques du monde ? Non ce n'est pas de dragons ou autres créatures que je parle mais d'un être bien moins sage dans le corps et dans le cœur. D'ailleurs son origine est loin d'être pure et saine d'esprit.
Je ne prétends pas pouvoir beaucoup parler de son évolution puisque celle-ci est enfant de la Terre-Mère, tout comme ses camarades Humains. Oui, c'est un être-humain, fait de membres, d'os, de muscles, d'organes, de sens, de chakra. Mais cet individu n'est pas seulement cela, elle est aussi une femme. Finalement, devrais-je revenir sur mes mots ? Oui elle est une créature, elle est un fruit d'amour et de passion mais également de destruction. De bien grands mots pour cette jeune kunoichi du nom de Ôrora. Signifiant « Aurore Boréale » en japonais, ses géniteurs n'ont pas mis longtemps à choisir le nom de leur bébé à sa naissance. Ils ne pouvaient être persuadés dès la naissance mais ils espéraient que cette petite fille rayonnerait le plus intensément possible pour leur pays. C'était là beaucoup demander à la gamine mais elle avait à présent un avenir tout tracé devant elle.
Elle grandit rapidement -aujourd'hui haute de son mètre soixante-dix- et même bien trop rapidement pour son âge puisqu'à cinq ans seulement elle était aussi grande que les genoux de sa mère. Enfant à la peau métissée, trait de la famille Hotsui et courant au sein du village de Kumo elle se démarquait cependant avec sa chevelure bien moins commune et pourtant naturelle. Autant ses confrères pouvaient posséder une peau pâle ou métisse, les cheveux ne différenciaient pas énormément d'un blond, d'un brun et quelques fois d'un roux. Cependant pour Ôrora se fut autrement. Pour avoir une quelconque explication de ce phénomène il faudrait remonter jusqu'à la grossesse de dame Hotsui. Un détail qui fit toute la différence à la naissance. On dit que la peur peut donner la mort. On dit que l'activation de l'amygdale provoque chez l'humain un sentiment de danger qui peut par la suite faire blanchir le pigment de ses cheveux et même de sa peau. Mais nous en reparlerons plus tard.
Autant certains peuvent avoir des tâches de naissance, celles-ci étant une marque généralement plus foncée, virant au rose ou alors au marron. Et bien pour la jeune femme ce n'a pas été le cas. Avec ses cheveux blanchis, elle possède également au niveau de la nuque une tâche blanche sans forme véritablement définie. Tel un prolongement de sa cascade aussi clair que la lune, cette marque part de son cuir chevelu pour s'arrêter au début de sa colonne vertébrale. D'ailleurs, c'est pourquoi elle a toujours gardé des cheveux très longs, saccadés sur tout son dos et jusqu'au niveau de ses fesses. Elle se les coupe rarement ou alors elle passe elle-même un simple coup de kunai sur sa frange, voilà pourquoi il semble que ses cheveux forment comme un escalier qui ne paraît pas vraiment coiffé malgré que ses mèches restent toujours droites et lisses. Elle possède même une poignée de cheveux sur le côté gauche bien plus courts et attachés par un simple élastique. Ce trait physiquement anormal lui ayant toujours attiré les moqueries des enfants de sa génération, elle s'était une fois coupée une mèche en pleurant pour la brandir devant sa classe. Encore là un bout de son histoire qui sera détaillé par la suite.
Outre cette petite -mais pas des moindres- particularité, Ôrora n'est pas plus jolie ou plus laide qu'une autre. Finalement ce jugement ne se fait que par la personne en face et nulle autre. Cependant elle réussi à envoûter d'une certaine façon grâce à ses iris purement azurées. C'est un bleu aussi profond que l'océan qui peut, lors d'un énervement excessif ou d'une haine précaire, devenir presque aussi blanc qu'un mort. Mais lorsqu'elle en arrive à ce point, l'adversaire peut être sûr à quatre-vingt quinze pour cent de ne pas s'en sortir indemne. Après tout, elle est une femme d'une détermination extrême.
La morphologie est quelque chose qui préoccupe souvent les Hommes avec un grand H. Gros, mince, grand, petit. Au final, ne sont-ils pas tous les mêmes ? Le physique étant une étrange question, il faut bien classer chaque individus malgré le mal que cela puisse faire. Et là encore, la jeune Hotsui en a bavé. Autrefois, elle n'était pas seulement grande, elle possédait aussi la carrure d'un garçon, c'est-à-dire des épaules carrées, des bras et des cuisses musclés, et pour finir très peu de poitrine qui lui valait de donner l'exemple même de l'expression « être une planche à pain ». Cependant son état d'esprit changea subitement vers ses dix-neuf ou vingt ans. Si ce n'est qu'elle passa alors d'un bonnet A à un humble mais fier bonnet C, sa silhouette d'homme au féminin ne bougea pas. La jeune femme a juste fini par assumer son corps bien dessiné. Ce qui était sujet de moqueries devint son atout premier : une force égale à la plupart des hommes dits normaux.
Bien que son corps n'ai pas été des plus féminins, Ôrora ne peut que se vanter de son joli petit minois angélique. Un visage fin et assez ovale pour redessiner ses grands yeux bleus. D'ailleurs, il est impossible de passer outre un détail de son visage. Il s'agit de ses deux traits d'un bleu clair sous son œil gauche ainsi du point près du nez et aux bords des deux traces qui suivent la forme de l'oeil. Son menton quelque peu plus sec et moins arrondi retrace parfaitement la forme pulpeuse de ses lèvres.
Passons alors un peu sur son style vestimentaire qui est loin d'être celui d'un shinobi ordinaire. Tandis que d'autre préfère les pulls à capuches avec un simple pantalon, d'autres un kimono, ou encore un haut en résille sous un short et le gilet des chuunin de Kumo, l'héritière de la noble famille ne fait pas dans la banalité. Elle possède donc un simple bandeau bleu croisé au devant de sa poitrine pour cacher celle-ci et en bas une jupe tout aussi bleue mais avec une coupe telle une Amazone. Son bas entourant sa taille, ses hanches, ses cuisses et les côtés de ses genoux, le simple tissu vient s'attacher au devant pour ensuite retomber entre ses jambes, dévoilant celles-ci. Évidemment, sous ce vêtement se dissimule un short noir. Quant à ses chaussures.. Elle n'a pas de chaussures. Pour une question de vitesse et de dureté, elle a appris à résister à n'importe quelles températures avec son corps et le peu d'habits qu'elle possède. Pas très efficace comme armure et pourtant, elle n'a encore jamais eu de réelles graves cicatrices.
Ainsi nous arrivons aux derniers détails concernant la jeune femme. Le premier n'est pas très important et pourtant elle ne s'en est encore jamais séparé. Il s'agit d'une boucle d'oreille en or à son oreille droite qui n'est pas forcément discrète. Il lui ai arrivé quelques fois de se faire avoir à cause de ce bijoux car il est assez facile pour un ennemi de s'en emparer au risque de lui arracher un bout de chaire. Ensuite, il y a un second aspect qui sont les deux tatouages de son clan sur chacun de ses biceps musclés efféminement. Elle est d'ailleurs très fier de les faire remarquer lorsqu'elle doit se battre. Ceux-ci possédant également un anneau d'or chacun où, sur le droit a été cloué l'insigne du village de Kumo. Et pour finir en beauté, il faut savoir qu'elle possède depuis ses trois ans un collier avec une chaîne en or et un pendentif assez particulier en forme de cristalline. Cependant nous verrons un peu plus tard le pourquoi ce bijou est-il si important aux yeux de la belle Ôrora.
Mental*
Quelque fois l'apparence peut s'avérer extrêmement trompeuse cependant il existe de véritables exceptions à la règle qui, à la surprise de certains, se dévoilent aussi cruels ou aussi doux que leur physique ne le montre. Il en va de même pour Ôrora. Autant sa silhouette est faite de sagesse, autant son cœur l'est également.
Un ange peut-il demeurer être-humain ? C'est là une question des plus intéressantes peut-être. Un ange est censé rester symbole de bonté, de gentillesse, de générosité.. Tandis qu'un Homme, n'est-il pas le contraire dans la plupart des cas ? Aussi étrange que cela puisse paraître l'humain est fait des vices les plus pervers qui soient, plus ou moins explicites selon les individus. Des gens bons, d'autres mauvais, la vision manichéenne du monde est bien loin de son état d'esprit. Et pourtant ce n'était pas ce que ses parents lui ont enseigné autrefois. Ayant été élevée telle une Lady elle aurait dût être snobe, hautaine envers les petites gentes, imbue d'elle-même. Comme quoi, la génétique ne fait pas tout. Cependant elle aura gardé au moins un trait de son apprentissage : la fidélité. Autant pourrait-il y avoir la volonté du feu à Konoha, ici se trouve la volonté de la foudre pour la jeune femme. Elle a un sens moral bien particulier, certes, et peut-être n'est-elle pas toujours d'accord avec son dirigeant, mais elle n'en reste pas moins dévouée au village de la foudre.
Serviable, elle n'hésitera jamais à rendre un peu plus agréable la vie d'un civil ou d'un camarade meilleure même si ce n'est que pour une dizaine de secondes. Et pourtant elle se doute de quel point peut atteindre la cruauté humaine. D'ailleurs elle n'a jamais été adepte des quelconques indifférences, pour elle, tout est bon à prendre, bien qu'elle fut rejetée par tous lors de son enfance. Et même si une petite fille lui donnera un caillou, ce caillou même sera sur elle jusqu'à ce qu'il lui serve. Peut-être est-ce un côté maniaque collectionneur mais il lui est arrivé d'avoir été sauvée par le présent d'un parent, et ce malgré que ce n'ait été qu'un simple collier de perles. Évidemment elle fut déçue de perdre ce beau cadeau mais finalement, le destinateur lui avait permis, indirectement, de rester en vie.
A toute femme son défaut majeur car il en faut bien un et Ôrora n'échappe en aucun cas à la règle. Malgré ses antécédents de bonne famille, bien habillée, bien chouchoutée, la jeune femme est devenue bien autrement encore. On dit que les Humains sont faits de péchés, ce qui ne peut être contredit. Cependant chacun le gère d'une manière bien différente. Si l'on part de ce principe, Adam et Eve ont péché eux-aussi. La jeune femme serait alors, telle Eve une pécheresse. Mais pas de la même façon. Autant certains avoueront que c'est une maladie psychologique, autant d'autres trouveront qu'il n'y a pas quelconque intérêt à l'y apporter. Ayant toujours pensé que si le monde les avait vu naître dans un petit corps fripé et potelé, et qu'à présent ces mêmes bébés étaient devenus ainsi, pourquoi cacher ce corps qui fut nu à la naissance. Appelé cela la pudeur, c'est un mot presque étranger pour la jeune femme. Pourtant âgée de ving-sept ans, elle n'a jamais considéré que les vêtements étaient nécessaires. Peut-être une armure pour les plus propices au combat, et encore, même elle n'en porte pas malgré son statut de kunoichi. Cette caractéristique démontre bien pourquoi elle se trimballe avec une jupe aussi courte sur un short et un simple bandeau sur sa poitrine. Si ça ne tenait qu'à son envie personnelle, elle n'aurait même pas le moindre habit. Aussi étrange que cela puisse être, elle ne confond pas cependant l'exhibition et la non-pudeur, loin de là. Pour elle l'exhibition est non seulement physique mais également quelque chose de psychologique, un besoin de se mettre en avant dans n'importe quelles circonstances et pour n'importe quel sujet. Or, la kumojin ne trouve simplement pas utile le port de vêtements. C'est d'ailleurs pourquoi elle est souvent regardée de travers pour son style vestimentaire. Oh non, elle n'est pas méprisée, elle surprend simplement, ce qui déstabilise même certaines fois ses adversaires.
Elle est une femme avant tout et Dieu seul sait à quel point celles-ci peuvent se montrer exigeantes. Très perfectionniste, il est étrange qu'elle ne fasse pas plus attention à son physique que cela. Les cheveux souvent mal coupés, les pieds marchant à-même la terre, elle n'excelle pas dans les prix de beauté malgré son charme évident. Donc si elle ne veut pas être excellente sur le point physique, autant l'être au niveau pratique. Pour être plus claire, la kunoichi ne supporterait pas de rentrer à Kumo sans sa mission complètement achevée. Ce penchant pseudo-maniaque, elle le détient de son père qui, lui aussi shinobi, n'était jamais rentré sans un rapport d'accomplissement de la mission en question. Mais si seulement cela pouvait s'arrêter là. En réalité il en va de même pour ses propres entraînements. Elle est quelqu'un d'extrêmement exigent et qui se demandera toujours plus, qui élaborera des moyens pour toujours rendre meilleure telle ou telle technique ou même sa façon de les exécuter. C'est pourquoi, au plus elle s'est exercée, au mieux elle exécute ses mudras rapidement. Cependant cette sur-demande la conduit souvent à ses limites et il y eut, par le passé, énormément de moments où elle devait rester à l'hôpital pour enfin se ménager.
Cependant suite à cela il est aisé de comprendre qu'Ôrora n'est pas quelqu'un de facile à vivre dans le fond à cause de ses angoisses. Disons qu'elle est une personne d'anticipation et lorsqu'elle établit une stratégie il faut que tout se passe comme elle l'aura prévu. Autrement, elle perdra tout son sang froid. Angoissée de nature, lorsque quelque chose ne va pas dans ses prédictions ou dans son sens lui-même, elle se paralysera totalement. C'est là sa phobie. Ce côté de son caractère l'ayant souvent mise en danger, elle tente de s'en débarrasser. Mais ce serait un immense travail sur elle-même. Évidemment il va de soi qu'elle essaye toujours au mieux de ne rien montrer pour ne pas alerter ses camarades et devenir un poids lourd pour eux. Cependant c'est plus fort qu'elle. Il faut donc bien comprendre qu'il s'agit là de son talon d’Achille.
Du côté de son style de combat, il n'est pas rare de la voir user des techniques de son bijuu, Nanabi. Mais elle use aussi de son propre savoir et de son style bien particulier au taijutsu qui n'a encore jamais été vu : la capoeira. Ceci mélangeant finalement danse, acrobaties et arts martiaux correspond parfaitement à la nature habile et souple de Ôrora, celle-ci préférant porter plusieurs attaques enchainées plutôt qu'une lourde offensive dévastatrice comme pourrait le faire son Raikage.
Il faut savoir également que la jeune femme a réussi à choper un tic venant de sa première rencontre avec son bijuu. Au départ elle eut cru qu'il s'agissait d'une abeille, ce qui avait offensé la bête qui lui avait répondu par un "bzz-bzz". Cette petite manie se retrouve très souvent dans les phrases d'Ôrora qui placera ce son un peu n'importe où. On peut y voir par ce biais un certain côté enfantin et voir rêveur qui demeure depuis toujours dans l'âme de la kunoichi malgré ses vingt-sept ans entamés.
I | Born to be someone*
Kumogakure no Sato. Village caché du pays de la foudre, encore une terre peu exploitée où les temps de troubles régnaient parmi différents clans. Et ô combien sait-on qu'il y eut des morts au sein de la famille Hotsui. Mais là il s'agissait d'un événement des plus heureux, la grossesse de Dame Hotsui. Les cinq premiers mois se passèrent sans inconvénients. Depuis toujours femme au foyer, seul le père se permit d'arrêter ses activités de shinobi pour s'occuper de sa bien-aimée et de son premier fils encore jeune de trois ans. Cependant même cette prévention n'empêcha pas les ennuis d'arriver.
Alors que le père préparait encore la future chambre d'enfant, la mère quant à elle lisait un ouvrage sur les plantes médicinales facilitant l'accouchement. Elle se souvenait que pour le premier ce fut un véritable calvaire, du moins jusqu'à avoir l'enfant entre ses bras. Alors c'est pourquoi elle voulait se préparer au mieux pour la venue de sa petite fille. Et oui, le médecin avait prévu le genre féminin pour la nouvelle. La famille en était ravie, ils pourraient alors promettre la petite au destin qui lui était prédit : Une épouse parfaite pour son frère. Depuis plusieurs générations, et certainement depuis toujours, les nés Hotsui s'accompagnaient par paire d'un garçon et d'une fille pour ainsi les fiancer dès leur plus jeune âge pour garder la « noblesse » qui coulaient dans leurs veines, de bien grands mots en somme. Mais quoiqu'il en soit, les parents étaient plus qu'enchantés et avaient même commencé à apprendre au jeune Sôren qu'il ne serait plus seul, que sa petite sœur serait là pour lui en toutes circonstances « Comme maman est là pour papa. ». Or, comment pouvaient-ils affirmer pareille confiance alors que le bébé n'était même pas encore né. La génétique était bien complexe et encore, l'inceste familial rendait les choses plus compliquées encore.
Ce fut donc en plein après-midi, il faisait bien assez chaud pour que la petite famille aille pique-niquer au bord d'une petite rivière qui traversait le village des nuages. Tout se passait pour le mieux, Sôren s'amusait à jouer les aventuriers et les époux se regardaient dans le blanc des yeux, une main chacun posée sur le ventre bombé. Rien ne pouvait obscurcir cette journée. Autant dit-on qu'il ne faut pas raisonner trop vite. Le jeune garçon penché vers l'eau claire de la rivière, il tomba malencontreusement dedans la tête la première. Non trop alarmé, le père quitta une minute sa femme pour sortir son rejeton des eaux qui l'assaillaient. La dame quant à elle, regardait la scène avec dans le regard tout le bonheur que pouvait avoir une maman. Mais elle déchanta bien vite. Son corps se figea en un seul coup, sa respiration auparavant calme se saccada en une fraction de seconde. L'air ne passait plus. Elle n'eut même pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait, ce fut plus fort qu'elle, la chute était incontrôlable. Le seul réflexe qu'elle avait pu produire était celui d'entourer son propre ventre de ses bras dans l'optique de protéger son bébé.
Quelques heures plus tard, la conscience revint à elle. La belle femme était allongée sur un drap, et autour des ninjas médecins du clan. Le regard interrogateur qu'elle lança à chaque individu présent dans la pièce et leur silence la laissa d'autant plus perplexe. Mais plus vite qu'il n'en fallut, la mémoire revint petit à petit. Un parc, de la nourriture, ce regard tendre, cet enfant qui jouait.. Les informations s'accumulaient en des millièmes de secondes. La magie du cerveau humain. Ses mains toujours sur son ventre, elle n'avait pas quitté son enfant, jamais. C'est alors qu'un vacarme attira son attention très facilement, un homme qui faisait porter sa voix apparemment face à deux pauvres gardes qui ne faisaient que leur travail. La porte s'ouvrit brusquement et là, un silence total. C'était cet homme, celui qui avait le regard tendre. Il lui suffit de cette vision pour que tout lui revienne. Sa mauvaise respiration, son diaphragme bloqué, sa perte de conscience. Après ça plus rien, un néant total. Mais qui aurait pu croire qu'à un si jeune âge il était fréquent de faire une crise cardiaque. C'était là le diagnostique des médecins qui l'avaient réanimée. Mais qu'en était-il de l'enfant ? La mère s'était d'ailleurs exclamée pour cela, c'était la première chose qu'avaient pu entendre les personnes présentes. Les spécialistes n'avaient pas remarqué de quelconque séquelles cependant si ce phénomène se répétait un peu trop souvent, il était possible que lors de l'accouchement l'une vive tandis que l'autre meurt.
Deux mois s'étaient passés suite à l'incident et elle sortait enfin de sa convalescence. La femme avait subi des tas d'examens qui concluaient toujours au même résultat : La mort. Cette simple vision avait réussi à projeter le père dans un quotidien des plus sombre. Plus de pique-nique, plus jamais. Même l'innocent Sôren n'avait plus droit de dépasser le couvre-feu instauré. Il n'était pas devenu méchant ou autre, il était juste inquiet pour sa famille. D'ailleurs, c'était souvent que l'homme demandait à sa femme si elle était sûre de ne pas vouloir trouver un moyen pour avorter. Mais évidemment c'était bien trop tard pour de quelconques opérations et puis la future mère ne pouvait se résoudre à tuer le fœtus en elle. Plus qu'un fœtus, sa petite fille. Ainsi la haine provenant de la peur se greffait au plus profond du géniteur.
Deux autres mois s'étaient à présent écoulés et le jour-J était enfin arrivé. Cependant, contrairement à une quelconque autre famille, les Hotsui n'étaient pas particulièrement gais, seul le premier fils était plus qu'intrigué qu'autre chose puisque, de son jeune âge, il ne comprenait pas les dangers qu'encourrait sa mère. D'ailleurs, celle-ci n'était pas réellement dans son mauvais jour, bien au contraire. Sachant qu'avec ou sans la naissance de cette enfant elle serait morte, elle priait pour que son destin soit tout autre. D'autant plus qu'il y avait le risque qu'elle ne supporte pas le long de l'accouchement. Elle était désolée que son mari n'ait pas été aussi proche de l'aîné que du futur bébé. Mais elle était persuadée que son époux protégerait et aimerait leur fille pour le souvenir de sa femme.
« Tout est prêt nous allons commencer. » Un acquiescement et enfin.. L'acte final d'une femme enceinte. La femme angoissée poussait encore et encore sous ses hurlements qui résonnaient dans tout l'hospice, aidée des infirmières qui lui tenaient la main, vérifiaient son pouls ainsi que sa tension et même, l'une d'elle s'occupait d'éponger son visage. Tout avait été préparé dans les meilleurs conditions pour un espoir de survie. Les minutes se changeaient en heures mais c'est seulement en tournant son visage, défiguré par la douleur, qu'elle vit le visage de son amour qui la regardait avec toute la tristesse qu'il éprouvait. Il n'y croyait plus. Dès lors elle eut comme le souffle coupé alors qu'elle tentait de continuer de pousser et de respirer comme on le lui avait appris. Ça recommençait. La respiration redevenant haletante, la mort venait la chercher. Totalement paniquée, elle s'agrippa de toutes ses forces aux femmes qui s'agitaient elles aussi pour la maintenir en vie. Mais la femme refusait de perdre son enfant et tandis que celui-ci était coincé entre le dehors et le dedans, le choix fut rapide. « Ô..Ôrora » Articula-t-elle entre deux inspirations étouffées. C'était l'effervescence dans la salle. A cette vue, le père ne fit ni une ni deux et se jeta à l'intérieur, venant maintenir la main de sa femme, à côté d'elle, genoux à terre et son front contre l'autre bouillonnant. Les larmes leur glissaient des yeux à chacun. L'accouchement se poursuivait sous la demande de la future défunte. C'est en un dernier souffle bruyant qu'un cri retentit. La vie, la mort. La perte de conscience ne tarda pas pour la mort. La mère n'entraperçut qu'un quart de seconde sa fille mais ce fut probablement la plus belle mort qu'elle pouvait espérer.
١ PSEUDO : Snow White | Cuppy ١ AGE DU JOUEUR : 17 ans et toutes mes dents ! ١ COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Secret ! ١ COMMENT TROUVEZ-VOUS LE FORUM ? Fort laid et sans intérêt ! Pourquoi serais-je ici sinon ١ PRÉSENCE SUR LE FORUM : Je dirai 4/7 environ ou plus, ça dépend de l'IRL. ١ Votre (vos) personnage(s) préféré(s) dans le manga : TEAM SHIKAMARU Bon et y a aussi Temari (que j'ai souvent joué), Gaara, Jiraya, Orochimaru parce qu'il me donne la chaire de poule, Itachi, Kushina , Minato, Konan, Nagato/Pain, et je crois que c'est tout !
Dernière édition par Hotsui Ôrora le Ven 16 Jan - 2:27, édité 6 fois
Voilà maintenant cinq ans après l'enterrement de Dame Hotsui. Sôren avait passé l'examen de l'académie ninja depuis un an déjà et se préparait avec son équipe à l'examen chuunin. Monsieur Hotsui quant à lui, n'avait pas dépensé l'héritage de sa défunte mais il l'avait gardé pour pouvoir s'occuper de sa petite fille. Cependant il avait repris son métier de juunin spécial au sein de la garde du Raikage et n'était donc que peu présent. Mais qu'en était-il de cette petite puce ? Elle portait maintenant fièrement son nom de Hotsui Ôrora. Depuis sa naissance elle avait été élevée par sa tante car son destin n'avait pas changé et il lui fallait une certaine présence féminine pour l'instruire. A dire vrai, cette « Obasan ! » comme elle l'appelait, lui apprenait bien plus qu'à parler, compter, lire, ou autres. Elle l'entraînait à être une future femme parfaite. Ça la gamine le savait bien, et elle se rendait bien compte que, peu importe ses choix, ses ambitions ou ses envies, jamais elle ne pourrait s'écarter de ce chemin. Et pourtant Dieu seul savait ô combien elle ne voulait pas de cette vie future. Regardant les filles de son âge rentrer de l'académie, elle les enviait. Celles-ci n'avaient pas à apprendre la marche royale avec le dos bien droit, ni même à prendre le thé telle une princesse. Elles n'avaient pas besoin de faire tant de manières pour demander un simple gâteau. Oui, la petite avait été élevée comme une Lady. Et même malgré cette estime qu'on lui apprenait, on n'empêcha pas les premières moqueries de s'installer.
Il arrivait quelques fois que la tante laisse sa nièce sortir pour s'amuser un peu avec le voisinage. Cependant elle n'était pas vraiment acceptée. Les différences sont la principale cause de mal-être chez les enfants puisqu'à cet âge l'esprit est tout aussi arrêté qu'il est débordant d'imagination. Peu importe pour un enfant qu'autrui soit la personne la plus adorable au monde, si celle-ci n'est pas dite normale, il ne faut pas l'approcher, quitte à être même méchant. Souvent, alors qu'elle sortait pour prendre l'air des phrases revenaient sans cesse. Des phrases qui faisaient allusion à ses étranges cheveux blancs. Mais que pouvait faire la demoiselle ? Elle était née ainsi et dans le fond, elle les aimait ses cheveux blancs. Mais peut-être était-elle la seul puisque par curiosité de l'anormalité, son père lui-même avait fait faire des analyses sur la nature de ses cheveux. Il s'est avéré que cet étrangeté s'était développée dans ses chromosomes lorsque la génitrice fit sa première crise cardiaque. D'ailleurs ce ne fut pas le seul héritage puisque le bébé fut né avec une marque de naissance tout aussi blanche dans le cou. Cependant est-ce que ces particularités lui valaient la peine d'être rejetée ou humiliée ?
Qui eut cru qu'une tragédie bouleverserait tous les plans de vie destinés à la petite. C'était au départ un jour très spécial pour Ôrora : Son frère avancé au rang C avait été passer l'examen Chuunin il y avait un peu plus d'un mois, et aujourd'hui devait être son retour. La gamine était très impatiente et l'attendait de pied ferme avec sa tante aux portes du village. Autant elle avait des rêves pleins les yeux, autant elle était dévouée à son aîné comme l'avait voulu sa famille. Étant bien trop jeune pour en être sûr, il était plutôt adorable de la voir annoncer haut et fort « Je t'aime Sôren ! ». Mais peut-être que le plus étonnant était que, dans cette famille, ce fameux grand frère et cette petite sœur ne se quittaient quasiment pas et qu'ils avaient une complicité digne des âmes sœurs. C'était le lot de tous les Hotsui, il est vrai, et c'est ce qui amenait également certains regards mal placés. Quoiqu'il en soit, en ce beau matin dès l'aube, la petite scrutait l'horizon et la probable arrivée des shinobis. Son vœu fut exaucé. En moins de temps qu'il n'en fallait pour y penser, la petite troupe arriva mais.. Pas comme d'habitude. Cette fois, chacun étaient silencieux : Devant les chefs, et derrière comme un cortège. Avec toute l'innocence du monde, la demoiselle voulu courir pour retrouver son frère mais sa tutrice l'en empêcha bien vite. Elle lui ordonna de faire un silence complet le temps qu'ils passent les portes, et ensuite elles rentreraient à la maison. La gamine avait beau chercher elle ne comprenait pas. Et encore moins quand l'équipe passa. Cependant, il y avait au milieu comme un cercueil où étaient même déjà déposées quelques fleurs. Le regard enfantin se trimbala à travers les quelques ninjas mais n'y trouva pas son frangin. Elle regarda alors sa tante qui se figea pour rester de marbre. Certes dans ce monde il fallait savoir cacher ses sentiments, or il y avait des signes qui ne trompaient pas.
La petite famille n'était pas restée bien longtemps dans leur foyer puisque, aussitôt rentrés, les membres s'étaient changés en vitesse pour ressortir la minute suivante. Sieur Hotsui portait la petite qui demeurait perplexe avec toujours plus de questions, quoique l'une en principale : Où était son frère bien aimé ? Les trois individus se retrouvèrent au cimetière avec trois autres ninjas, les deux compagnons de Sôren ainsi que son Sensei. Que se passait-il ? C'est alors que le père vint poser sa fille devant une tombe et qu'avec tout le courage récolté durant les longues minutes de marche, il épousseta la petite robe noire n'osant pas regarder les yeux d'enfant. « Maintenant Ôrora il faut que tu m'écoutes très attentivement sans m'interrompre.. » Un temps d'arrêt pour une respiration. « Ton frère.. Ne reviendra pas. Lors de l'examen il s'est battu contre un ninja et n'a pas été assez fort. » Comment était-ce possible ? Son frère à elle. Son aîné. Le garçon le plus merveilleux au monde pour elle, son modèle. Mort ? Ses yeux écarquillés, elle démentit de sa petite voix avant que son père ne l'attrape doucement par les bras, les larmes coulant sur ses joues. « Ma chérie.. Tu es tout ce qu'il me reste au monde maintenant, il faut que tu sois forte.. Dis-toi que Sôren demeure heureux de là où il se trouve et à présent il est avec maman.. Il est heureux.. » Même le père n'avait pas l'air de croire en ses propres mots tant d'un seul coup il fondit en larmes, ne supportant plus la pression et la tristesse qu'il ressentait. La petite resta stoïque, sans savoir quoi penser, quoi dire ou quoi montrer. Ce fut le vide total dans son esprit. Comme lorsque sa mère avait fait sa crise cardiaque.
Que pouvait-on faire d'une gamine de six ans totalement brisée ? Cela faisait un an qu'elle aurait dû faire son deuil et pourtant, elle demeurait presque exclusivement dans sa chambre. Son quotidien était maintenant dormir, manger, étudier, dormir.. Elle n'avait plus la force d'aller supporter les moqueries en tout genres. Elle n'avait même plus le courage de rêver. Autant autrefois elle rêvait d'une certaine liberté, autant à ce jour elle ne voulait plus sortir, ayant trop peur qu'une quelconque tragédie puisse s'abattre à côté d'elle. La petite aux cheveux d'argent était d'ailleurs passée par toutes les phases possibles et imaginables, et lorsque son père et sa tante avaient un brin d'espoir qu'elle se relève enfin, elle retombait de trois ou quatre étages encore. Il fallait faire quelque chose. Ses tuteurs ne pouvaient plus la laisser se détruire ainsi, autrement ils risqueraient de la perdre elle aussi. C'est alors qu'un beau jour, alors qu'Ôrora était allongée dans la pelouse du jardin sous un pommier et à regarder les branches valser sous le vent, son père la rejoint. Il l'attrapa par sa petite taille et l'obligea à s'asseoir. Dès lors il ne lui suffit qu'à lui lancer un sourire accompagné d'une lettre. Elle avait bel et bien appris à lire grâce à sa tutrice et, bien qu'elle ne soit encore jeune, Sieur Hotsui laissa sa descendante se débrouiller. D'ailleurs, celle-ci intriguée regarda son géniteur s'éloigner avant de reposer ses petits yeux sur la lettre. Elle l'ouvrit et dans le plus grand suspens, la gamine écarquilla les paupières en reconnaissant certains mots :
[...] Poursuis ma vie ma Ôrora. Deviens forte, plus forte que moi, la plus forte qu'il n'ait jamais existé ! [...]
Ton frère qui t'aime.
La surprise de la jeune fille en était telle qu'elle en oublia quasiment son chagrin. Pourquoi lui donner ça seulement maintenant ? Tout était confus, elle ne s'était jamais attendue à ça et pourtant elle le désirait depuis toujours. Devenir une Kunoichi, suivre les pas de Sôren, poursuivre sa route. L'excitation de la nouvelle lui mettait tant d'images à l'esprit, autant les bonnes que les mauvaises. Son rêve d'avant, son frère comblé, l'aventure qui l'attendait, la future reconnaissance de tous. Mais en contre partie il y avait le décès de son aîné. C'est alors qu'elle douta d'elle-même. Comment une gamine comme elle pourrait vivre dans un tel milieu si même son favori n'y était pas parvenu ? « Tu en es capable ma puce. C'est une nouvelle vie qui t'attend, tu ne peux pas rester comme ça à t'apitoyer. Que dirait ton frère s'il voyait sa cadette abandonner avant même d'avoir commencé ? » Il suffit de ces quelques mots de la part de sa douce Obasan pour que, le regard quelque peu plus déterminé elle acquiesce en serrant la lettre contre son cœur. Aujourd'hui elle se devait de devenir la meilleure kunoichi de ce monde cruel. Elle le devait pour réaliser le vœu de son frère : Hotsui Sôren.
Dernière édition par Hotsui Orora le Ven 16 Jan - 1:30, édité 1 fois
Une élève comme on en voudrait une certaine, voilà comment était définie la gamine durant ces cinq ans passés avec un précepteur à apprendre les bases de l'art ninja. Chaque soirs, alors qu'elle rentrait à peine de l'institut, elle s'entrainait encore au lancé de kunais et shurikens, s'appropriait un peu plus les techniques de métamorphose et de clonage, sans parler des nombreuses leçons qu'elle continuait d'apprendre après ça. Tout cet acharnement elle le faisait, d'origine, comme une veuve revoyant son mari auprès d'elle par le biais de ses hobbies. Du moins jusqu'au jour où elle décida de se passionner un peu plus intimement pour le métier de kunoichi. Après tout, ce déclic était arrivé peut-être tard mais il semblait être enfin là. Un dicton dit : "Fais la plus petite chose comme si elle était grande" et quelle fierté ressentaient le père et la grand-mère Hotsui en voyant leur descendante ne jamais relâcher ses efforts, toujours motivée par la moindre tâche à effectuer. Ce qu'il restait de sa famille savait qu'elle ferait une excellente kunoichi, tandis qu'au fil du temps celle-ci se détachait un peu plus de ses souvenirs, son frère devenait maintenant l'objet de son passé, elle faisait son deuil et se concentrait d'avantage sur sa réussite propre.
A ces âges, la cruauté ne se calcule pas puisque le plus souvent celle-ci est masquée par ce que les adultes appellent l'innocence. En revanche pour ces enfants il ne s'agit que d'une vérité au sens propre et pour ces petits êtres la différence ni acceptable ni admise à leur société, leur monde. Alors ceux-ci finissent tous par se suivre mutuellement pour faire d'un individu leur bouc-émissaire. Cette fois, et durant toutes ses petites années, la victime des moqueries avait été décrétée : « Regardez-la avec ses cheveux bizarres ! Ils n'ont même pas de couleur ! C'est une sorcière ! ». Ôrora aurait pu être l'amie plus agréable possible, aucun de ses camarades de classe ne lui auraient laissé le temps de le prouver pour le simple crime d'être née différemment. Mais à cette époque, la petite aux cheveux de lune n'étaient pas assez susceptible et préférait demeurer toujours seule plutôt qu'avec de faux-amis. Du moins jusqu'au jour où les rumeurs vinrent aux oreilles de la petite fille.
Les secrets entraînent l'Homme dans la solitude et il en va de même pour la famille Hotsui. Ôrora arrivait à ses douze ans d'ici quelques semaines et, avec cela, l'examen pour avoir le premier grade ninja approchait à grand pas jusqu'à débarquer bien rapidement. Un examen qui n'intimidait même pas la petite fille, sûre d'elle à l'idée de se retrouver face au chef du clan. Cependant ce qu'elle ne savait pas, et ce qui n'était pas plus mal, c'est que le test qu'elle passerait ne la conduirait peut-être pas au même destin que les autres enfants. Si elle échouait, elle devrait redoubler son année, si elle réussissait, elle passerait son premier niveau de ninja mais devrait se soumettre à une volonté bien particulière. Au moment où elle entra dans la pièce d'évaluation, elle ne se doutait pas que l'examen serait plus difficile qu'elle ne l'aurait prévu.
Son précepteur se leva alors. L'enfant vêtue de son sweet bleu habituel et de son pantalon aussi blanc que ses cheveux, se tenait debout, le regard droit sur les mains gargantuesques de son dirigeant posées sur le bureau. Elle se sentait évidemment observée mais ne bougeait pas d'un pouce et ne bougerait uniquement à l'instant où on lui dirait de bouger. Elle ne se fit d'ailleurs pas prier bien longtemps puisque, à sa droite, son sensei lui ordonna d'attaquer cet homme face à elle. L'incompréhension que l'on pouvait lire dans l'azure de ses yeux se posa sur le chef de son camp qui, comme à son habitude, ne dit pas un mot de plus et observa la pré-adolescente de son regard froid et stricte. La protagoniste qui s'imaginait devoir prouver ses talents pour le ninjutsu basique, se retrouva à devoir choisir entre son grade en poche et trahir l'un des codes d'honneur envers son chef. Mais en réalité la décision fut vite prise et, tandis qu'elle montrait la détermination qu'elle possédait en un simple regard, elle sortit un kunai de son étui. N'importe quel individu penserait qu'elle passerait à l'acte pour obtenir ce qu'elle voulait de cet examen et pourtant, de sa petite main moite qui empoignait ladite arme de shinobi, elle le lança habillement sur la cible que semblait être devenu la table derrière la quel trônait le chef. « Je suis désolée de vous décevoir sensei mais je préfère rester une écolière toute ma vie plutôt que d'attaquer maître Hotsui. » En effet, le sens du devoir que son père lui avait enseigné était si fort qu'elle aurait tout abandonné si elle devait un jour trahir son clan. Ses pas se tournèrent vers la sortie et sa petite main tremblante de déception s'empara de la poignée et l'enclencha pour lui permettre de quitter les lieux.
Cela faisait maintenant une semaine et demi que Ôrora n'était pas sortie de sa chambre. Elle avait eu beau tenter de se faire une raison, elle ne comprenait pas pourquoi elle ne pourrait jamais devenir une kunoichi. Elle savait même que les plus cancres de sa promotion avaient réussi à obtenir ce foutu bandeau. A croire qu'elle n'était pas faite pour ça. Son père, plus souvent en mission qu'auprès de sa fillette, avait cependant tenté de comprendre ce qu'il s'était passé. En vérité il ne fallait pas être devin pour comprendre que cette mise en scène dissimulait quelque chose de bien plus grand. Obasan, quant à elle, était au contraire aux petits soins de sa petite fille. Mais plus le temps passait, plus les deux parents ne se sentaient plus aptes à garder le secret plus longtemps comme le chef leur avait soigneusement demandé. Finalement c'est à la fin de la deuxième semaine d'hibernation pour la gamine qu'elle fut convoquée dans le bureau du dirigeant, escortée par son père lui même. Un brin d'espoir hantait l'enfant tandis que son paternel n'affichait qu'une mine à en faire pleurer un mort. Que pouvait-il arriver pour que Mr.Hotsui fasse une telle tête alors que sa fille espérait de tout coeur recevoir une bonne nouvelle. Du moins, oui, elle le souhaitait. Car souvent la vie réserve des surprises trop inattendues et en ce jour la petite dernière de la famille n'allait certainement pas être déçue.
DÉBUT FLASH-BACK
- Oba' ! Oba' ! Raconte-nous une histoire. - Il est tard ma chérie et ton frère a une dure journée demain. - Tu sais pourtant que tes contes m'aident à dormir Obasan. - Bien, dans ce cas.. Connaissez vous l'histoire des neuf créations de notre Père à tous, le Rikudo Sennin..
La vielle tante était assise au chevet de ses neveu et nièce tandis que chacun d'eux avaient été soigneusement bordés dans leurs couvertures individuelles. De sa voix faible et aspirée de personne âgée mais pas encore gâteuse, elle débuta son récit.
- Notre histoire commence il y a des centaines d'années où pas l'ombre d'un conflit ne guettait l'horizon. Un individu vivait sur cette Terre, un ermite, parcourant monts et mers pour découvrir chaque recoins que lui offrait la souveraine Flore de cette planète. Tout au long de son magnifique voyage il en apprit d'avantage sur lui même et sur les sens humains. La vue, l'odorat, l'ouïe, le goût, le touché, il connaissait tout par coeur et d'avantage son art de prédilection, le plus mystérieux pour lui demeurait le chakra : une force incroyablement complexe qui lui permit de créer un nouvel art qu'il appela le Ninshuu. Mais ce sage toujours plus avare de savoir ne s'arrêta pas là et tandis qu'il poursuivait son voyage à travers monts et mers, il finit par arriver aux confins du monde, un endroit sinistre d'où rugissaient des cris d'abominations produits par un monstre colossal : le Juubi. A chaque beauté sa laideur et le vieil homme voyait en cette menace un moyen de prouver sa valeur à sa mère nature, il affronta la bête lors d'un combat singulier. L'issue de cette bataille n'eut pour conséquence que la dévastation de ce monde idéal, les forces du bien et du mal étant bien trop égales. Finalement, ledit Sage des Six Chemins finit par utiliser son Ninshuu pour sceller en son sein le monstre, ne pouvant pas le détruire, autant fallait-il l'apprivoiser. Mais les forces bien trop semblables et pourtant si différentes ne se supportèrent pas dans le simple corps humain du Rikudo, alors celui-ci décida sur son lit de mort de diviser le mal en lui pour en faire neuf créatures avec chacun une part du pouvoir de Juubi. Chacun possédant un nombre de queues équivalentes à leurs puissances allant de un à neuf. Des années plus tard, alors que l'ermite avait rendu l'âme, des enfants imitant cet ancêtre naquirent mais ces Hommes étaient si sujets aux péchés qu'ils se laissèrent tenter par la guerre et les moeurs. Ils prirent en leur possession l'héritage du Ninshuu pour créer ainsi le Ninjutsu et s'en servir comme d'une arme de conquête. Cependant très vite ils finirent par rencontrer les neuf créations du Rikudo Sennin qu'ils nommèrent Bijuu, et respectivement Ichibi, Nibi, Sanbi, Yonbi, Gobi, Rokubi, Nanabi, Hachibi et Kyuubi. Leurs formes gargantuesques et uniques ne semblèrent pas mettre en confiance les semblables de leur ancien maître et ils finirent par se faire accueillir comme des bêtes à dompter, des armes de destruction à utiliser. La fierté de chacun poussa alors les deux camps à entrer en guerre puis, une fois les secrets du scellements acquis par les humains, ils désignèrent des hôtes, ou Jinchurikis, menant le monde en conflit mutuel pour les puissances que ceux-ci représentaient. Quant aux bijuus, plus personne n'entendit parler d'eux mais je crois que c'est parce que leurs esprits se sont éteints à cause de notre bêtise à vouloir dominer le monde. C'est ainsi que serait né notre monde mais trouvez-vous, les enfants, que notre belle Terre soit si dévastée que cela ? Sur ce mon histoire est terminée, dormez bien mes chéris et n'oubliez pas que tout va bien dans le meilleur des mondes, un univers sans domination, sans guerre, un idylle de paix.
FIN DU FLASH-BACK
Ce simple conte qui la faisait dormir en s'imaginant de drôles d'animaux géants. Elle qui n'avait prit cette histoire uniquement pour rêver d'un monde paradisiaque protégé par la paix, un songe que nous faisons tous dans notre subconscient le plus profond, celui qui n'existera jamais, c'est ici qu'était placée l'histoire de sa grand-mère dans l'esprit innocent d'Ôrora. Mais alors que ce sinistre, ou magnifique conte surgissant du passé revenait la hanter, le chef était toujours on ne peut plus sérieux. Et son père qui dissimulait ses larmes à travers son regard franc. C'était bien à elle que l'on s'adressait. C'était bien à elle que l'on demandait un sacrifice surhumain qui pouvait aboutir à d'avantage de puissance ou une mort certaine. On lui avait même expliqué que son test lors de l'examen Genin n'avait été qu'un leurre pour savoir si oui ou non le chef pouvait avoir confiance en sa future arme et protectrice du clan. Elle devrait, tout comme son ami le "monstre" Bee, suivre l'apprentissage spécial qui leur était réservé, à eux seulement. Oui, c'était bel et bien dans cette gamine d'à peine douze ans que l'on voulait sceller Nanabi, le démon scarabée à sept queues. Ce démon fraichement capturé sur les terres de Taki pour ses bénéfices militaires personnels.
Loin du centre du pays de la foudre mais pas suffisamment pour que des ennemis viennent voler la récompense durement acquise, se trouvait un temple dissimulé sous les nuages qui flottaient majestueusement dans ce pays. En ce lieu ci se trouvait un total de dix shinobis, et parmi eux une jeune enfant de douze ans seulement. Il y avait bien évidemment le père de celle-ci, ainsi que le Sandaime Raikage, chef du village. Enfermé mais non docile faisait trembler la barre qui le maintenait, Nanabi, le démon scarabée volant à sept queues qui savait tout aussi bien que tous ces humains ce qui l'attendait. Et cette enfant aux cheveux blanc et au regard peu serein qui tenait la main de son géniteur, l'amenant peu à peu au devant de l'hôtel de cérémonie. Elle avait conscience de ce qu'il se tramait mais se devait de surmonter sa peur, après tout c'était soit la vie, soit la mort, et à ce stade elle ne devait surtout pas flancher. D'ailleurs pour se donner d'avantage de courage, son esprit infantile lui montrait tout genre de bonheur qu'elle avait pu connaître auparavant, du moins c'est comme ça qu'elle s'imaginait accepter son destin. Alors elle repensait à son frère de son vivant, aux photos de sa défunte mère, aux parties de cache-cache avec son père pour l'entraîner à la discrétion. Elle allait être Jinchuriki.
Tout semblait prêt. Bougies, marquage au sol, spécialistes en Fuuinjutsu aux quatre coins de la pièce, une stèle, une jarre de scellement, le chef, son second et Mr.Hotsui semblant capables d'intervenir, Ôrora pouvait s'installer. Le corps de petite fille nue comme un vers s'allongea donc au centre, sur la pierre alors que deux ninjas vinrent accrocher de solides chaînes à chacun de ses membres. Aucune des inquiétudes de la jeune fille ne voulaient s'évaporer. Mais il fallait bien le faire, accepter son choix, accepter son dévouement surhumain pour son clan. Alors en un soupir, elle se détendit au maximum, enfin apte à recevoir son destin de plein fouet. Les utilisateurs des techniques de scellement procédèrent donc au commencement des mudras et peu à peu, le sceau se plaça au niveau du ventre de la jeune kunoichi. Elle qui s'était imaginée suivant les traces de son aîné, poursuivant son but jusqu'à son aboutissement, elle avait fini par arriver ici, en cette pièce sombre et humide. “ Qu'en penses-tu maman ? ” pensa la petite en une fraction de seconde, le temps suffisant pour retirer le couvercle de la jarre renfermant son démon, le temps suffisant pour clore ses paupières métissée sur ses yeux azures.
“ Elle pense que tu es une gamine stupide. ” Cette voix, elle ne la connaissait de nul part et pourtant elle semblait si confiante. Non par crainte ou par manque de curiosité, mais la gamine gardait ses yeux fermés. Elle se sentait comme reposée en ce lieu sans bruit, on aurait même pu sentir l'idylle que lui décrivait sa grand-mère à travers ses légendes. “ Je ne peux décidément pas accepter ça. ” La voix persistait de son ton métallique et de son bourdonnement continuel. “ Tu vas me regarder ! ” Ce fut seulement à cet instant que le dessus fut pris par l'envie de savoir. Au-delà des pupilles enfantines qui se dévoilèrent subitement se trouvait un endroit immaculé de blanc, et en son centre, devant elle, se dressait majestueusement une bestiole gigantesque en acier possédant six ailes d'un rouge orangé et une longue queue longiligne verte suivant le mouvement des branches de même couleur de chacune des ailes. “ Une abeille ? Le démon à sept queues est une abeille ? ” Sembla pouffer d'un léger rire la gamine aux airs innocents. De son côté, l'insecte impatient et vexé voyait en ce petit être rien de plus prestigieux qu'une sauterelle à dévorer de tout son audace. “ Quelle imbécile ! Ai-je vraiment l'air de faire bzz-bzz et de produire du miel ? Je vais t'apprendre à te moquer de Chômei ! ” Devenant incontrôlable, la bête s'envola avant de foncer droit sur l'enfant qui se recroquevilla instinctivement sur elle-même, le regret et la peur au ventre. Mais finalement, un piédestal s'éleva, avec lui un poto de bois géant et une surface de la même dimension que le scarabée se forma à l'extrémité du grand rondin. Le bijuu aux sept queues se retrouva attiré violemment contre la surface d'où se glissaient des symboles, celui du sceau, tout le long jusqu'à enrouler et piéger l'insecte. Ajouté à cela, vinrent de tous les côtés mais aussi de nul part des chaînes en métal qui enroulèrent chacune des queues et des membres un par un avant de se retrouver derrière la surface carrée en son centre et de former un cadena paraissant comme inviolable. Ainsi, et avant qu'elle n'eut le temps de dire quoique ce soit, la petite fille fut arrachée de son subconscient pour tomber dans l'inconscience.
Elle se réveilla quelques jours plus tard, cinq tout au plus. A son chevet se trouvait quatre shinobis et sa grand-mère qui semblait terriblement fatiguée. Aussitôt, et comme si un radar l'avait signalé, l'imposant chef de clan fit son entrée dans la petite chambre de surveillance. D'après l'un des Shinobis, rien n'avait tourné à l'anormal, si ce n'est que deux jours plus tôt la gamine avait eu une baisse de tension dangereuse. Les explications vinrent bien vite de la part d'Obasan qui leur apprirent que sa petite-fille avait hérité de certains gênes de sa mère et qu'il lui arrivait de faire quelques fois de l'hypotension. La gamine ne comprenait pas beaucoup ce qu'il se passait là, son dernier souvenir concret était la vision de ce plafond de pierres poisseuses éclairé par pas plus d'une petite dizaine de bougies. La nouvelle hôte, sous les questions et l'enlacement de son aînée raconta également son rêve étrange dans lequel elle avait discuté avec une abeille gigantesque qui ne l'avait pas beaucoup apprécié et qui avait voulu l'attaquer. Tout d'abord, les shinobis ainsi que le chef du village furent perplexe à l'histoire de la jeune fille mais ils finirent par arriver à la même conclusion. « C'était Nanabi, n'est-ce pas ? » Suffit-il à Ôrora pour que les visages changent d'expression et qu'elle comprenne que son songe n'en avait pas été un.
Dernière édition par Hotsui Orora le Ven 16 Jan - 1:58, édité 2 fois
Les trois années suivantes s'enchainèrent sans crier gare. Ôrora avait finalement gagné le respect et le premier grade ninja. A cette époque, le chef de son clan avait placé la jeune fille sous la surveillance de trois ninjas d'élite. Leur but premier étant de surveiller les progrès que pouvait faire la nouvelle jinchuriki et l'avancement de sa contribution aux forces militaires de sa patrie. Évidemment, la gamine ne bronchait pas, écoutait les instructions comme elle l'avait toujours fait et assimilait les conseils que l'on pouvait lui transmettre, pour qu'elle apprivoise son démon à queue, ou du moins qu'elle en soit sur la voie. La gamine ne trouvait plus que refuge et évasion qu'auprès de sa demeure familiale en compagnie de son père et Obasan. Autrement elle vivait pour sûr aux terrains d'entrainements où elle apprenait à maîtriser ses limites, elle progressait également dans son art ninja, dont le taijutsu qu'elle avait expérimenté par le biais de sa passion, formant un style similaire à la "capoeira". C'est durant cette époque aussi que son corps commença peu à peu à changer, prenant d'avantage de courbes, la rendant plus belle chaque jour. C'est d'ailleurs depuis ses quinze ans que l'adolescente s'est trouvé une philosophie proche du nudisme, estimant absurde l'idée qu'elle "devait" porter des vêtements. Cela elle le tirait des nombreux livres empruntés à la bibliothèque du village dans le but d'en apprendre d'avantage sur les légendes de son monde, et donc sur les bijuus. Du moins elle espérait trouver quelques informations sur son démon pour pouvoir, peut-être, mieux le comprendre. Après tout elle devrait vivre avec tout au long de sa vie, si il ne la tuait pas en cours de route. Mais dans sa quête de renseignements, la jeune fille était tombée sur un drôle de roman traitant de l'existence d'un monde où la race humaine ne se résumait qu'au genre féminin, toutes aussi splendides que robustes, sans complexes et dont l'idéal était de vivre comme au premier jour et dans l'harmonie suprême. La rêveuse que pouvait être Ôrora en ce temps là encouragea celle-ci à adopter les manies de ce livre, le mode de vie sauvage de ces femmes et donc la poussa même à redoubler d'efforts pour devenir une véritable guerrière, une Amazone dans toute sa splendeur.
C'est également vers cet âge, entre sa dix-septième et dix-huitième année, que la jeune Hotsui passa un nouveau grade ninja lors d'un examen encore propre à son clan. Affrontements sur affrontements, les jeunes concernés devaient prouver leurs forces mental, physique et leur sens de l'honneur devant un seul juge notable : le chef. A dire vrai ce concours n'avait été qu'une banale formalité mais tous savaient qu'il ne s'agissait qu'une question de renforcement des combattants plus haut gradés. Un nouveau conflit ninja allait bientôt se terminer mais le chef du clan Hotsui avait trépassé depuis peu alors qu'il protégeait les siens. Il avait passé plusieurs jours à combattre avec quelques de ses hommes pour permettre au reste de battre en retraite. Un acte si héroïque qu'il en reste encore gravé dans les mémoires du clan. Mais ce fut aussi lors de cette fin de conflit que la jeune fille comprit bien plus encore leurs conséquences lourdes et douloureuses. Alors que tous étaient rentrés et que les funérailles du défunt chef se déroulèrent dans le plus grand silence, un autre shinobi -parmi tant d'autres- manquait à l'appel : le père d'Ôrora. Ôrora en avait été touchée mais à force d'avoir connu les décès au cours de cette guerre, elle avait comme appris à ne plus être triste. Bien sûr qu'il lui manquerait mais que pouvait-elle faire maintenant qu'il se trouvait dans la morgue. En réalité elle relativisait et ne racontait sans cesse la même chose face aux plates condoléances : « Il peut enfin revoir maman et Sôren. ». Un véritable automatisme s'était enclenché mais quand venait sonner minuit et qu'elle se retrouvait seule dans son lit, la jeune femme ne pouvait rien faire d'autre que pleurer à l'idée qu'il ne lui restait plus que sa Obasan. Cette vieille femme devenue aigrie devenant alors sa seule famille pour laquelle Ôrora était prête à réaliser le moindre de ses caprices. Cela dit, la vie devait continuer et aussitôt l'ancien chef décédé que son fils aîné reprit le flambeau en tant que chef de clan.
Cependant, et comme la vie le lui a si bien fait comprendre, un calme n'arrive jamais sans son malheur, et cela même en quelque mois de paix. La jeune Hotsui était en mission, en équipe avec quatre autres ninjas. Depuis le temps, évidemment, ses gardes-fou avaient été envoyés ailleurs et elle n'était plus que maîtresse d'elle-même. Elle avait également réussi à gagner quelque peu la confiance des villageois et de ses compères, prouvant à tous qu'un Jinchuriki ne resterait pas longtemps leur bête de foire. Par ce biais, chacun de ces Hommes -ou presque- avaient accepté la présence du bijuu au sein de leur camp. Bien sûr, et elle en était consciente, elle devrait encore progresser pour atteindre un niveau supérieur et pour le moment, elle devrait se contenter de faire ses preuves lors des missions. La quête consistait donc à retrouver nukenin dont la seule information existante semblait être son rapport d'une force colossale et incontrôlable, et de l'observer soigneusement pour étoffer le Bingo Book. Mais malgré l'intituler se la mission le chef de cette petite équipe s'était préparé à ramener le corps de l'ennemi mort ou vif pour obtenir d'avantage les grâces du jeune chef.
Le groupe des cinq était en route depuis cinq jours déjà et au total trois oiseaux ninjas avaient été envoyés pour le repérage aérien. Seul l'un d'entre eux avait réussi à revenir vivant, bien qu'affaibli, auprès de son invocateur pour transmettre la position du criminel. Ce qui était sûr, c'était que l'effet de surprise ne serait plus à prendre en compte, mais au moins cela leur permettrait d'élaborer un stratagème de front. La belle Ôrora, pourtant loin d'être capitaine en charge de la mission, avait postulé pour le rôle d'appât. Proposition qui se vit refusée pour le fait qu'il soit bien trop important qu'elle ne demeure pas trop exposée à l'adrénaline du champ de bataille, pour ainsi ne pas la mettre au devant du danger, au risque de réanimer son démon antérieur. Car oui, certaines choses n'avaient pas changées au regret de la kunoichi. Mais elle s'adapta à la règle de son chef et suivit ses coéquipiers derrière ceux-ci, prête à les soutenir. Cependant, il s'avéra que le Nukenin les attendait de pied ferme et qu'il vint vite à bout de deux ninjas sans une égratignure et sans même laisser le temps à Ôrora de les aider. Mais elle devait rester en position inférieure, alors elle n'utilisait que des techniques de diversion ou de camouflage pour permettre à ses compagnons de revenir quelques instants. Du moins cela avait fonctionné jusqu'à ce qu'il ne reste plus que son supérieur et elle-même pour battre ce fou furieux. Probablement kamikaze sans le savoir, le déserteur d'un autre pays avait décidé de laisser de côté le plus affaibli pour venir titiller la jeune femme. C'est alors que les véritables ennuis commencèrent, car à jouer avec les nerfs de l'Hotsui, ceux-ci se mirent à bouillonner pour rouvrir de vieilles plaies qu'elle pensait cicatrisées. Tout débuta alors que l'ennemi ne faisait que lui poser des questions rhétoriques, mais tout se termina quand il osa l'insulter de kunoichi de pacotille. Elle qui avait toujours suivi les règlements et les ordres à la lettre, elle brisa son principe premier pour goûter enfin à la liberté. Une prise de conscience qui tourna malheureusement vite au drame général.
Les souvenirs destructeurs revenaient en plein coeur. Elle qui n'avait jamais connu sa mère, avait perdu son frère si jeune, avait fait office de punching-ball à moqueries étant enfant, avait refoulé la mort son père et par dessus tout : elle était devenue Jinchuriki par simple désir de puissance du précédant Raikage. C'en était trop pour elle, tellement trop qu'elle laissa sa rage profondément enfouie ressurgir de toute sa terreur pour laisser une légère ouverture au démon scarabée à sept queues. Lui qui n'avait pas montré le bout de sa carapace depuis toutes ces années, profita de ce moment de faiblesse pour prendre le dessus et offrir à son hôte le manteau du bijuu, cette masse de chakra rouge enveloppant la kunoichi, représentant sa haine et dévoilant deux grandes ailes et une longue queue d'insecte, équivalence des trois premiers stades se puissance que possédait Nanabi. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu'elle ne contrôlait plus vraiment ses émotions comme le lui avait appris un juunin spécialisé lors de ses entrainements. Pourtant le ninja ennemi ne bougea pas d'un pouce et semblait même subjugué par le spectacle. Quant au chef d'équipe qui se révéla plus craintif, il tentait en vain de résonner la jinchuriki.
Entre le coeur et la raison, pour Ôrora, en cet instant il y avait un fossé monstre. Son subconscient se trouvait dès lors en plein centre du néant. L'endroit ne lui paraissait pas si étranger puisqu'elle pouvait reconnaitre les nuages d'autrefois, à la différence que tout semblait avoir viré à la catastrophe. “ C'est ici que tu me fais vivre. ” avait reproché l'invisible voix parmi l'amas sinistrement sombre. Ôrora avait beau avancer, elle ne voyait rien, du moins jusqu'à ce qu'elle s'arrête subitement en si bon chemin. Comme une bougie montrant la route, une légère brise de lumière éclaira la vision de l'humaine, lui montrant alors une patte poilue d'insecte accrochée par une chaîne aussi gigantesque que sa prisonnière. “ Tu ne devrais pas rester plantée là. Je peux bouger. Et si je te pique ne serait-ce que par cette patte, tu t'endormiras profondément.. ” se contenta la bête, observant le microbe qui reculait lentement, interceptant même l'une de ses pensées. “ Comme dans un conte pour enfant. A la différence que tu ne te réveilleras plus, petite. ”. Cette référence qui ne fit plus que mouche dans la tête de la jeune femme suffit amplement pour comprendre qu'il ne l'avait jamais quittée, à suivre chacun des moments de sa vie. Il avait lu chacun des livres qu'elle avait lu, avait vu chaque regard qu'elle avait pu croiser et ce sans le moindre état d'âme. Tandis que des craquements se faisait entendre comme ceux d'une armure mal huilée, la métisse avait fait le tour jusqu'à se retrouver face à un cadena, apparemment rouillé lui aussi. Elle ne dit pas un mot mais constata la défaillance d'un des maillon qui le rendait moins solide. C'est pourquoi, en toute simplicité, la chuunin déchira un bon morceau de son sweet-shirt bleu pour remplacer le métal manquant à la chaîne. Évidemment le bout de tissu ne changea strictement rien mais dans l'esprit d'Ôrora, il redevenait un peu plus solide. Par ce biais, elle reprit d'avantage confiance en elle et pu reprendre le contrôle de son corps sous les grognements bourdonnant de son démon.
La réalité retrouva son cours et le dernier souvenir d'Ôrora n'était que cette puissance gargantuesque et dévastatrice. Autrement, aucun souvenir ne l'atteignait. Que ce soit les arbres abattus, les fossés dans le sol et même ses vêtements déchirés, rien ne lui revenait. Totalement dans la méconnaissance, elle se releva pour prendre conscience de l'apocalypse qu'elle avait déclenchée à elle seule. Au loin, elle pouvait voir son chef d'escouade seulement au bord de l'évanouissement, alors qu'aux chaussures de la kunoichi gisait un corps sans vie : celui de l'ennemi. La mission ne s'était pas passée comme elle s'y attendait cependant elle était accomplie. Quant à ses compagnons, bien évidemment blessés, la jeune femme avait pu se rassurer puisqu'aucun d'eux ne semblait véritablement mourant. Mais cette expérience avait largement été de trop pour que la jeune femme se décide enfin à mettre un terme à ses rancœurs.
Dernière édition par Hotsui Orora le Ven 16 Jan - 1:43, édité 1 fois
L'année après l'incident fut composée de jours éprouvants pour la Jinchuriki. Non pas dans le sens épuisants mais lugubres, elle avait été consignée à rester au sein même de Kumo pour éviter toute perte de contrôle. Elle avait beau avoir presque vingt-deux ans et être en pleine fleur de l'âge, elle étouffait. Elle qui voulait voyager, connaitre d'autres personnes, en vérité le dernier épisode l'avait finalement encouragé sur la voie de la liberté. Gagner son indépendance était devenu son but, et pour ça il lui faudrait contrôler son démon à sept queues. Evidemment, elle y avait songé depuis des mois et avait soumis sa requête au chef mais celui-ci ne semblait pas si confiant quant à l'insertion d'Ôrora dans l'Ile Tortue, là où la maitrise du chakra des bijuus est possible d'après les dires du sage de la famille. Quoi de plus normal finalement puisque d'après le rapport de sa dernière mission, trois queues du bijuu s'étaient montrées, c'était là un risque à ne pas recommencer. La kunoichi engagea donc les débats à perpétuité, sans parler des démonstrations de sa force devant le chef Hotsui. A dire vrai, elle le tanna tellement qu'il par lui accorder sa permission pour le voyage. C'est donc à ce moment capital que nous retrouvâmes Ôrora qui avait embarqué sur un bateau en direction de cette île à la fois dangereuse et magnifique.
Tout semblait irréel, la faune, la flore, chaque microorganismes qui se trouvaient là et que l'Homme ne pouvait voir. Et la jeune femme aux cheveux blancs se trouvait là, accompagnée de ses protecteurs et surveillants ninjas d'élite. En arrivant, ils avaient tous dû mettre leurs puissances en commun pour venir à bout d'une seiche gigantesque qui semblait gardienne de ces lieux. Du moins ils en étaient tous ressortis vivants mais trempés jusqu'à la moelle. Ils devaient à eux cinq trouver une auberge parmi cet surface touffue d'arbres exotiques, de lianes, de fleurs : la jungle de toutes ses merveilles. Loin de la civilisation dite normale, la jeune femme paraissait finalement dans son élément, celui de ce livre si précieux à ses yeux, elle allait devenir une Amazone et sa virilité féminine. Sans plus tarder, elle avait bien sûr enlevé ses chaussures, relevé son pantacourt noir pour en faire un short et ôta même son haut bleu sous les regards gênés de ses camarades pour se faufiler à travers les arbres et enfin trouver la source d'eau qu'elle entendait depuis quelques minutes déjà. Elle y croisa une cascade d'environ six mètres de hauteur, du mont elle ne réfléchit pas et sauta sans plus attendre en piquet jusqu'au pied de celle-ci qui formait un lac. Elle semblait si épanouie que les rappels à l'ordre n'eurent aucun effet sur l'enfant qui sommeillait en Ôrora. Mais elle n'était pas venue là pour s'amuser et le danger la ramena vite à la réalité. Cette fois ce fut un rhinocéros qui s'hydratait tandis que la jeune femme sortait à peine de l'eau. Les deux être-vivants se retrouvèrent donc nez-à-nez, l'un saluant amicalement, l'autre prêt à foncer droit sur l'intruse. Se produit alors une course folle à travers la flore tropicale et les cris amusés de l'humaine qui fuyait où bon lui semblait. Or dans son défi de vitesse, le rhinocéros avait mené la femme jusqu'à l'auberge qu'elle devait trouver. A croire que le destin la guidait puisque dans cet endroit l'attendait le maître des lieux qui venait d'accueillir les quatre ninjas d'élite.
Il ne fallut pas plus d'une semaine pour que l'on mène la jinchuriki à un lieu sacré du nom de Cascade de la Vérité, dite magique car elle reflèterait le plus profond soi antérieur. Un test qui rendait la kunoichi perplexe pour le simple fait de se retrouver seule face à elle-même. Mais elle n'avait pas d'autre choix alors elle sauta droit sur la petite plateforme de verdure et s'assit à genoux face à l'étendue d'H2O verticale. Là elle ferma ses paupières pour entrer dans son propre monde, celui de son coeur.
- C'est pas trop tôt..
Avait annoncé une voix familière, si connaissable même qu'Ôrora n'eut même pas besoin d'ouvrir les yeux pour se douter qu'en face d'elle se trouvait.. Elle-même. Restant assise, calme et sereine, la métisse d'origine dévoila ses pupilles azurées pour rencontrer aussitôt leurs jumelles encadrées non pas de blanc mais de noir. L'aura de haine que dégageait cette autre femme eut le mérite de surprendre l'originelle qui senti son coeur faire un bond dans son poitrail. L'autre se tenait droite, avait fière allure et surtout ne semblait dépendre de personne. C'était là le rêve le plus enfouie d'Ôrora qui s'était dressé de tout son orgueil.
- Je peux être ta réalité tu sais ? Tu vivrais sans recevoir aucun ordre, plus de Raikage, plus de loi, plus de fausse amitié, la liberté à l'état pur. - Ca n'existe pas. Nos principes font ce que nous sommes, ils sont nos chaînes et j'ai des principes. - Et selon qui, hein ? Selon deux ou trois viocs qui n'en veulent qu'à la puissance que tu enfermes ? Selon un ami qui n'est même pas là pour te soutenir ? Pour qui ? Pour ces faux-culs de civils qui se cachent derrière leurs protecteurs mais qui les traitent comme des moins que rien au moindre faux pas ? Tu vaux bien mieux que tous ces gens qui pourraient ramper à tes pieds si tu osais leur montrer ta valeur, notre valeur. Car même si tu leur as sauvé la vie une dizaine de fois, ils ne s'en souviendront pas toujours et t'oublieront comme ils ont oublié Sôren, comme ils ont oublié papa.
Ce que racontait cette "elle" maléfique ne paraissait pas entièrement absurde aux yeux de sa soeur. Elle qui s'était battue tant de fois au non de son pays n'avait pas été mieux traitée qu'une attraction de zoo. Elle retenait peut-être un démon à queue mais pourquoi n'était-elle même pas mieux encouragée qu'un autre n'ayant pas ce fardeau à porter ? Des tas de remises en question se tramaient et pourtant, elle avait beau chercher, elle ne pouvait que d'avantage comprendre ces personnes qui pouvaient la craindre ou même la prendre pour une étrangeté.
- Aussi bizarre que cela puisse paraitre, je ne leur en veux pas. Comment aurais-je réagi à leur place ? Très certainement comme ils l'ont fait pour nous. Nous faisons tous des erreurs et je vais leur montrer qu'ils peuvent avoir foi en moi, en nous, et non pas par la force comme tu le prétends mais par la volonté. - Tu es folle ! Jamais ils ne te considéreront comme leur égale, déjà sans le bijuu nous étions la risée de l'école, tu es cruche si tu penses qu'ils changeront un jour. - Je pense que notre problème a toujours été de vouloir être et faire la perfection. Mais nous ne sommes que des humains alors contentons nous de faire ce que nous faisons de mieux : vivre et profiter de ce que l'on nous offre. Soyons fière de qui nous sommes, d'être Hotsui Ôrora, l'étrange fille aux cheveux blancs et jinchuriki de Chômei. La belle se mit alors à sourire à son interlocutrice, comprenant tout le sens de ce test. Elle devait se retrouver, chasser ses peines et toutes traces de haine. Par la même occasion elle avait revu ses priorité et son grand besoin de liberté, ne voulant plus être uniquement au service des autres et apprendre à la future génération son savoir pour que peut-être ils décident de suivre ses principes. Alors qu'Ôrora caressait une mèche de cheveux de sa jumelle, celle-ci laissa une larme couler le long de ses joues fines avant de disparaitre dans un brin de lumière.
De retour à la réalité, la kunoichi maintenant filtrée de sa propre colère se laissa entraîner par sa curiosité et passa le mur d'eau sans même se retourner vers ses compatriotes kumojins. Suivie aussitôt de son guide, il lui expliqua que la seconde étape était surement la plus symbolique puisqu'elle ne pouvait être contourné de quelconque façon. Ils traversèrent donc une allée faite de statues sans têtes qui les menèrent vers un mur où des peintures représentant chaque bijuu trônaient. Face à celle du scarabée géant, l'héritière des Hotsui était subjuguée par cette gueule de lion qui semblait se trouver à chaque entrée. Elle comprit alors grâce aux explications de son aîné que ce mécanisme servait de serrure et que la tête de l'hôte était la clé. Cependant un seul inconvénient pouvait être fatal. Il s'agissait là d'une vérification de pureté de l'âme, et que le lion ne refermerait pas ses crocs sur le cou des personnes au coeur dénué de rancœur. Sûre d'elle, la jeune femme n'avait même pas attendu le feu vert pour déposer sa tête dans la gueule ouverte et ainsi enclencher le mécanisme d'ouverture. Après quelque seconde sans qu'il n'y eut la moindre tête coupée, Ôrora ressortit son visage de la pour contempler la masse de pierre qui s'écarta de son socle pour la laisser entrevoir cette salle où elle devrait rencontrer son bijuu pour l'étape finale. En dernières informations, le maître de l'île lui avoua qu'il n'y entrerait pas avec elle et que l'échec avait été envisagé. Ne pouvant accepter qu'un démon ne détruise tout si elle mourrait, celui-ci serait alors scellé ici-même jusqu'à ce qu'un nouvel hôte ne lui soit dégoté. Rien de bien encourageant dans tous ces mots mais elle ne prit cela qu'en une phrase simple et significative : « Tu dois réussir. »
Les portes s'étaient refermées sur elles-même. Ôrora se trouvait donc parmi les nuances de blanc et de bleu clair qui formaient comme des nuages. Elle avait eu beau regarder à droite, à gauche, en haut, en bas, rien, il n'y avait qu'elle. Pourtant une drôle de sensation la parcourait, celle d'une présence plus ou moins maléfique dont elle arrivait à peine à desceller la nature. Se décidant enfin, la kunoichi s'installa en tailleur pour ainsi retomber dans son subconscient.
“ Bien.. Que me vaut cet honneur jeune fille ? ” “ Je pense qu'il est temps que ces chaînes disparaissent Chômei. ” “ Tu me sembles bien présomptueuse, tu sais pourtant que tu mourras si tu fais ça. ” La jeune femme était maintenant face au cadena qui retenait la bête. Aucun détail ne manquait à l'appel, pas même la clé de ce sceau qui se trouvait dans le pendentif qu'elle portait depuis toujours. Celui-ci avait été proposé par Mr.Hotsui de son vivant pour en faire la clé de la liberté pour sa fille. C'est donc ce cristal bleu que la métisse enfonça dans la serrure pour ne produire qu'un tour complet qui ouvrit pleinement le cadena de métal. Cependant, et non pas surprise, elle dut très vite se reculer pour esquiver la première aile de l'insecte géant qui voulait la balayer droit dans le décor. “ Je ne suis pas là pour me battre ! ” S'exclama l'humaine entre deux essoufflements dus aux esquives approximatives des offensives violentes du bijuu, qui plus est ne l'écoutait pas. “ Nous devons collaborer ! ” “ Ne te fiche pas de moi. La dernière fois tu n'as pas hésité à m'enfermer d'avantage dans ce trou ! ” La kunoichi de son côté ne tentait aucune attaque, mais s'épuisait un peu plus à chaque parade. Une de plus et elle ne pourrait plus rien. Essoufflée à en perdre un poumon, elle finit par se faire avoir entre les pattes gigantesques du scarabée. C'était la première fois que la belle se retrouvait aussi proche de son démon, si proche qu'elle se sentit assez près de la mort pour déballer son sac. “ Et maintenant que vas-tu faire ? Je vais mourir et tu seras à peine libéré de ta prison que tu ne pourras toujours pas voir la lumière du jour. Puis on t'attribuera une autre gamine idiote pour que tu demeures en elle jusqu'à la fin de ses jours, et ainsi de suite, ainsi va ton existence. Cependant tu loupes un détail, jamais plus tu n'auras l'occasion de pouvoir revivre. ” “ D'ici là j'aurai trouvé une personne assez faible pour sortir par moi-même de mon cocon. ” “ Et poursuivre ta vie chassé par l'insecticide ? Si c'est ça que tu souhaites alors je me suis trompée sur toute la ligne. Je pensais pourtant que tu voulais échapper à la traque, rester paisible et libre. Je pensais que nous n'étions pas si différent finalement, en quête d'une liberté dans l'honnêteté et l'harmonie avec le monde extérieur. Mais si je me suis trompée alors tues-moi, c'est que je ne méritais pas ta clémence autrefois, quand tu m'as prévenue de tes intentions et que je ne suis toujours pas digne de recevoir ton aide. Un silence pesant s'installa, pourtant la jeune femme souriait, les yeux fermés comme s'imaginant son monde parfait déjà présent, son paradis après la mort. Mais cela ne se passa pas comme elle le sentait venir puisque le souffle pestilentiel du poison de Nanabi s'évapora. Ôrora pensa au premier abord qu'il en avait effectivement finit avec elle mais finalement, la voix bourdonnante se remit à raisonner d'une façon plus calme cependant. “ Tu es bien plus maligne que je ne l'imaginais, gamine. Mais te sens-tu seulement capable de supporter le poids d'être mon hôte tout au long de ta vie ? Les regards des autres ne changeront pas et à leurs yeux tu seras toujours la jinchuriki du démon scarabée à sept queues. Malgré ça, Ôrora garda ses paupières closent encore un instant en se relevant. Elle les entrouvrit enfin pour déposer son regard doux sur le cadena au sol et la clé encore inséré en son centre. “ C'est vrai que ce n'est pas chose aisée mais il semblerait que ce ne soit pas non plus un sacrifice que d'être l'hôte d'un démon à queue. Je suis persuadée que tout comme nous vous possédés cette part de haine et cette autre de bonté. Alors tout comme nous vous avez droit à reconnaissance et respect. ” La kunoichi finit alors par se relever et faire face de tout son long devant l'insecte la dépassant d'une bonne centaine de mètres. Cela étant dit, elle ne le quittait pas de son regard ambré, le sourire aux lèvres et la main tendue. “ Alors qu'en dis-tu Chômei ? On fait la paix ? ”
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A ce jour, cela fait déjà cinq ans que Ôrora est ressortie de cette salle étrange alors qu'elle avait frôlé la mort en affrontant Nanabi. Finalement chacun d'eux avaient trouvé un terrain d'entente, la kunoichi n'aurait plus à craindre les pertes de contrôle puisque son bijuu serait là pour l'épauler au mieux, tandis que lui pourrait vivre par le biais de la jeune femme sans chaînes ni prison de métal dans un espace clos et sinistre. Évidemment les deux ne s'entendèrent pas immédiatement et c'est pourquoi Ôrora est restée quatre ans sur cette île de tous les dangers. Les nouveaux compagnons ont donc pu apprendre à mieux se connaitre, d'une manière plus libre et la jeune femme s'est retrouvée telle qu'elle aimait vivre à travers sa légende favorite. Devenue bien plus sauvage qu'auparavant, elle a aussi changé de style vestimentaire, adoptant des vêtements plus adaptés à ses idéaux. Elle est devenue durant toutes ces années une véritable Amazone, se créant ainsi la réputation de Kumo no Yasei, ou la Sauvage/Amazone de Kumo. Quant à Chômei, le démon prêta sa force et les secrets de ses dons à sa jinchuriki qui lui permit même de montrer, au besoin, sa véritable forme au grand public. Il pu donc y retrouver une certaine liberté et même développa un semblant espoir en la personne d'Ôrora qu'il estime être un pion qui mènera à la paix et l'harmonie entre tous les êtres et, qu'avec elle, la chasse aux bijuus s'arrêterait en même temps que les conflits humains.
Sujet: Re: Kumo no Yasei — Hotsui Ôrora [Terminée] Ven 16 Jan - 2:13
Ma fiche est terminée ♥. Il s'agit d'un ancien personnage que j'avais joué mais dans un autre contexte. Alors j'espère ne pas avoir oublié de modification pour la cohérence par rapport au contexte de SNH x).
Bonne lecture.
Kyoku Kogami
Administrateur en chef | The Lost Avenger |
Messages : 382 Date d'inscription : 17/06/2014 Localisation : In your mind.
Sujet: Re: Kumo no Yasei — Hotsui Ôrora [Terminée] Ven 16 Jan - 4:52
L'évaluation
× L'heure du jugement est arrivée ♪ ×
Ma chère petite Nala, sache que c'est un grand plaisir pour moi de pouvoir te retrouver ici, je me considère privilégié de pouvoir compter sur une membre et une amie de ton calibre. Je te souhaite donc officiellement la bienvenue parmi nous, en espérant que tu vas-tu plaire ici et que nous pourrons finalement faire ce rp que nous nous étions promis v'la belle lurette. Bref, sans plus tarder, je vais procéder à l'évaluation de ta fiche. (comme dit sur skype, j'ai abrégé ayant perdu ma correction, pardon :$)
Les +
- Ta maîtrise du français est des plus évidente, tu ne fais pratiquement pas de fautes, tes tournures de phrases sont excellentes, ton vocabulaire est riche, mais sans lourdeur.
- La longueur de ta présentation est faramineuse, je salue ton effort, on voit que tu as mis du temps dans ta fiche, ce qui ne peut être que positif.
- Cette même longueur te permet aussi de pouvoir développer un maximum ton personnage, nous pouvons voir son évolution au fil des chapitres, le tout étant bien détaillé, nous pouvons ainsi mieux embarquer dans ton histoire et s'attacher à Ôrora.
- Étant jinchuriki, j'ai particulièrement aimé les moments avec Nanabi, la relation avec ton ami à queues est agréable à voir évoluer, j'ai aussi apprécié le contact initial avec ton démon, on pouvait très bien se mettre à la place de ton perso et imaginer la scène épic!
Les -
- Tu dis avoir fait cette présentation sur un autre forum et cela peut se ressentir sur quelques points dans fiche, on peut y remarquer quelque incohérences. Tu parles du Sandaime Raikage dans ton texte tandis que le contexte du forum n'est rendu qu'à l'époque des Shodaime, c'est probablement qu'un oublie de ta part, je ne vais donc pas en faire tout un plat.
- Je n'ai vraiment pas grand chose à redire sur ta présentation, l'ayant déjà lu auparavant lors de son écriture originale, je savais déjà à quoi m'attendre, je savais que ça allait être bien, je ne suis pas déçu.
Verdict
Comme tu dois t'en douter, mon avis est plus que positif pour ta présentation. Je te connais depuis un bon moment et je sais que ton niveau est excellent, que tu es une membre active qui s'implique dans la trame des forums et qui de plus est très sympathique, pardonne mon avis des plus courts et simple, j'en avais fait un assez long mais je l'ai perdu, éwè.... Bref, aller bravo à toi ma chère, tu es validé kunoichi de Kumo de rang S!
La Suite
Maintenant que tu es validé, tu peux enfin passer à la suite des choses! Voici quelque liens qui te seront des plus utiles pour poursuivre ton aventure parmi nous!
-Avant de partir au combat, tu pourras faire ta fiche techniqueICI
-Une fois le tout fait, si tu n'as pas de partenaire avec qui rp, tu peux en faire la demande ICI
-Quand le rp sera terminé, tu pourras le faire corriger et ainsi avoir ton expérience en faisant une demande ICI
-Après cela, si tu veux, tu pourras venir te détendreICI et ICI
-Finalement, si tu as des questions, ne te gènes pas et viens les poser ICI