Sujet: Re: Nightcall [Mephistos] Flash Back Dim 8 Fév - 21:56
« Toujours cette même rengaine, ce mal qui tape dans ma tête, j'me dis la vie est belle... Pourquoi pourquoi... j'ai autant d'choses dans la tête. »
Mephistos Phellec. Voici l'identité qu'il s'était choisi. Ce soir-là, il ne pouvait pas parler d'hier. Il ne pouvait pas penser à demain. Les blessures étaient suffisamment importantes pour faire tomber une armée, c'était l'amalgame permanent de deux consciences, l'une qui se raccrochait désespérément aux dernières parcelles d’espoirs, l'autre qui réclamait une chute. Beaucoup diront qu'il faisait son temps; on entendit souvent qu'il avait fait plus de mal que de bien. Mephistos serait l'ambassadeur de l'aqua-culture, on disait même qu'il aurait soufflé au Mizukage actuel une grande partie de sa politique. Les vrais sauront cependant qu'il ne faisait que sombrer, répéter ce qui avait déjà fait tomber l'un des plus grands clan de l'époque combattante; le sien. Il avait même été jusqu'à conseiller la création d'une religion pour le contrôle massif d'une population, il était à l'origine de la création d'une force militaire qui sévit dans tout un pays et qui provoquait la peur dans une masse incalculable d'esprit.
Pourtant, au milieu de ce silence sonore, sous ces voûtes retentissantes de verdure et de feuillage, il laissait tomber de ses lèvres le nom de son ex-femme. Il murmura même, dans un second souffle, le prénom qu'aurait dû porter le nom de son fils mort-né et celui de ses deux premiers garçons.
Phellec, bien que connu dans le continent comme un vagabond plutôt influent, n'en restait pas moins un misérable homme. Il avait la puissance, il était le fondement d'un espoir nouveau pour tout ceux qui croyaient en lui et... il avait toujours tout foutu en l'air. Pour des principes qu'aujourd'hui il ne respectait même plus. Il se sentait vide; remplit uniquement des âmes qu'il avait fauché, de celles qu'il n'avait pas protégé.
C'était à ça qu'il trinqua. Le sky ambré traversa sa trachée, brûla son ventre et parcouru l'ensemble de son système cardiaque pour enfin s'attaquer à son encéphale. Ses mouvements se firent plus brusque, ses réflexes moins efficace et pourtant, pour un ninja qui se basait uniquement sur ses capacités cognitives plus que sur ses capacités physiques dont il était naturellement pourvu; il restait totalement conscient. Son corps était différent, influencé dès sa jeunesse à une force nocive, maléfique. Le Chakra des mœurs, celui qu'un démon avait lâché dans le village qu'il avait massacré. Cela avait fait de lui un sur-homme. Une créature au-dessus même d'un regroupement de Shinobi, au-dessus même d'un village. Pourtant, il n'en avait jamais eu à faire. Sa force, c'était sa réflexion, sa capacité à être un autre, à pouvoir observer pendant des années une même personne. Au détriment de sa force, il était rester désespérément faible en temps que combattant; alors que sa force brute devrait s'élever au-dessus de celle d'un chef, il restait un pion.
Il relevait ses yeux anthracites. Semblable aux couleurs des composés hydrocarbures, il se levait avec souplesse pour s'emparer d'une bouteille dans la réserve d'un miteux rade du village des rizières. Il n'y avait pas une once d'argent dans ce pays paumé. Pourtant, la misère de la peuplade semblait être constructive avec son état détonant actuel.
Il n'attendit pas plus que la dispute du gérant et d'un de ses clients réguliers pour prendre la porte, sans porter plus d'un regard aux alentours. Cela l'importait peu, plus rien ne l'importait, si ce n'était le vide qui régnait entre les étoiles, si ce n'était la proximité chancelante qu'il avait avec le mur qui le tenait debout. Une nouvelle fois, dans la froideur nuptiale, entre deux courants d'airs, les noms que portaient ses maux.
Le nom que portait son mal. Un unique, le dernier, celui qui le forçait à rester debout. Une ultime quête. Le seul fait d'y penser provoqua l'irrésistible envie de boire, son inconscience choisit qu'une cigarette était nécessaire, plus que jamais, puisqu'il s'en alluma une sans même s'en rendre compte. Le tabac et le pollen qu'il rajoutait dans chacune de ses cigarettes le plongea dans un autre stade, additionné à l'alcool qu'il avait consommé jusqu'alors. Il avait la sensation de tomber, de chuter des cieux qu'il ne quittait plus des yeux sans jamais rencontrer la terre sur laquelle il devra un jour ou l'autre s'écraser.
Ces astres, quoique non aperçus dans la profondeur de la nuit, ne brillaient donc pas en vain. Ils brillaient dans l'optique du berger, ramenait les brebis égarés chez eux. La maison de Phellec était malheureusement bien loin de l'endroit où il observait les étoiles. Alors qu'il se trouvait auparavant sur une berge, près d'un lac sur lequel se reflétait parfaitement le ciel idyllique qui occupait toutes ses pensées; l'homme qui se rapprochait de sa quarantaine se retrouva dans une ruelle sombre, accoudé contre un escalier.
Une bouteille vide s'écrasa au sol. Une douleur lancinante éveilla un sourire angélique. Fin, comme toujours, éclairait faiblement par les rayons lunaires, tu observais le sang de jais s'écraser sur le sol. Il semblait qu'elle était vide, mais que l'exploser sur le sol sur un coup de sang n'était pas une bonne idée. Comme si cette douleur n'était qu'un éveil, une côte lui extirpa une lamentation. Puis les nombreuses contusions qui se multipliaient, jours après jours, sur son dos finalisèrent de le ramener sur terre. Il était impossible de tenir ce rythme, même pour les plus grands.
Il combattait pour gagner de l'argent, officiellement. Officieusement, il avait trouvé dans la douleur une occupation sensitive suffisante pour outrepassé le règne du mal-être. On dit que les supplices moraux surpassent les douleurs physiques de toute la hauteur qui existe entre l’âme et le corps. C'est faux, la multiplication et la superposition de nombreuses blessures, jours après jours, mois après mois, années après années, sans jamais prendre la peine de se soigner, provoquait une douleur suffisante pour casser le règne de l'âme. C'était une sorte de supplice corporel infligeait par ce bourreau qu'était l'esprit.
Son regard changea, d'amarante, celui-ci exprimait plus de douleur que l'humanité en avait connu. Il avait l'envie d'hurler, de crier des excuses si nombreuses qu'il en perdrait la voix, pourtant, il avait l'intime conviction que cela ne servira à rien. Il devait de nombreuses choses à de nombreuses personnes et c'était l'accumulation de rentabiliser ces nombreux fardeaux qui occupait aujourd'hui son esprit; cependant, comme c'était inscrit rouge sur noir dans ses gènes, un autre désir commençait à naître. Celui du conquérant qu'il était. Kiri allait rapidement devenir un moyen d'expier ses fautes tant il allait rendre cette nation puissante. Son chef officiel, l'ombre première du nom Atra Bilis, était une personne qui parvenait à changer le sens de ses pensées, à passer outre ce qui le harcelait. Il était mieux.
Il reprenait pied, doucement, malgré cette odeur sucré qui flottait autours de lui. Il régnait toujours une intense pression, que ce soit dans son regard, dans sa façon d'être, il avait toujours cette force auto-destructrice qui démontrait toujours à son interlocuteur qu'il n'était pas pire que lui.
« Eh, t'es mort... ? » La justesse des propos qui lui parvenait justement, une voix légèrement aigu. Il tenta vaguement de regarder dans la direction d'où provenait la voix avant de se rappeler que; quelques minutes plus tôt; il avait chancelé de cet escalier qui le maintenait debout... Pour finalement s'écrouler, comme il l'avait prédit en regardant les étoiles quelques heures plus tôt, face contre terre. Son rire devenait digne de l'entité dont il avait prit le nom; l'esprit qui toujours nie. « Pas que je sache. » Chaque syllabe fut entièrement développé, le tableau était mauvaisement magnifique. Un homme couché sur du verre, dans du sang poisseux qui surement ne lui appartenait pas, une cigarette qui était tombé sur ses vêtements et qui menaçait d'enflammer le tout à tout moment.
« Tu vas attraper la crève si tu restes là... » La demoiselle avait prononcé ça comme une évidence suggestive, que souhait-elle? La catin voulait baiser. Alors même que ces quelques mots heurtaient une barrière cognitive qu'il pensait inexistante, un râle de douleur, qui sera surement mal interprété, surgit des lèvres du meurtri. Des yeux émeraudes aux profondeurs abyssales, un bien-être qu'il recherchait depuis si longtemps l'enveloppa pendant un court moment. Comme si son corps répondait à des instincts lointains, pourtant, autant le bref rêve fut réel, autant la chute allait être d'une force rarement connu, même pour un adepte aux drogues en tout genre tel Phellec. Il ne ressentait pas encore un gros manque, mais, adepte de la cocaïne, une drogue excitante capable de faire tenir 1000 nuits celui qui s'en injecte, il n'allait pas tarder.
« Je ne ressens pourtant pas une once de froid, mademoiselle. » Il chuchota de sa voix toujours assuré, ses mots furent certainement porté par le vent et alors même qu'il tenta de bouger, légèrement, le crissement du verre qu'on frottait se superposa avec un second râle, définitivement, l'alcool était mauvais. Surtout quand la bouteille cassait.
D'ailleurs, une seconde était désormais dans son habit; il ne saurait dire d'où venait celle-là. Combien de jours avait passé depuis sa dernière prise de conscience?
« Toujours cette même rengaine, ce mal qui tape dans ma tête, j'me dis la vie est belle... Pourquoi pourquoi... j'ai autant d'choses dans la tête. »
« Je vais t'aider à te relever et t'emmener dans un endroit calme. Si tu restes là tu vas finir par te vider de ton sang. Je peux t'assurer que les infimes bouts de verre sont plus dangereux que ce qu'on pense. » Phellec ouvrait lentement les yeux, les souvenirs affluaient, nombreux, la douce demoiselle semblait revigorer des désappris. Alors qu'il tournait lentement sa tête, c'était son ex-femme qu'il revu, celle-ci marchait au milieu de débris pour venir le chercher. Pour la première ou la dernière fois, il savait que ce n'était rien d'autre qu'un fantasme, pourtant, il choisit de s'y perdre un peu plus longtemps.
Alors qu'elle nettoyait son visage, Phellec n'eut d'autre choix que de fixer son corps. Celui-ci n'était décidément plus ce qu'il était, la passion du jeune soldat avait laissé place à la rancœur de l'assassin. Comme cela avait été prédit par les hautes instances de votre clan à l'époque. Cependant, ses orbites glaciales ne purent quitter une chose des yeux... Ses mains, celles-ci étaient couvertes de sang. Pendant un instant, il se crut même le seul au monde. Pensait-il réellement qu'il était le seul à avoir tuer? Autant? Surement. C'était sa spécialité, tuer, il n'avait même pas épargner les siens.
Elle parlait beaucoup, il voyait ses lèvres bouger sans qu'il n'en eut à faire. Cela ne l'intéressait que peu, dès que celle-ci l'eut mit sur ses pieds; elle forcit pour le relever. "Bass", par son habitude et sa force physique, profita de la poussée pour se redresser et s'écrasa sur la rambarde qui le maintenait précédemment debout. Il fixait désormais la réalité; on dit que les yeux étaient la porte entrouverte à l'âme, il était curieux... Curieux de savoir si cette folle était capable de voire à l'intérieur de la sienne. Elle ne pouvait pas simplement être assez cruche pour s'approcher d'un homme dans un si mauvais état, pas avec la géopolitique du monde actuel. Cela bougeait beaucoup. Trop. Forgé dans acier trempé, le corps du chef de la Legion se remettra rapidement en état; légèrement chancelant, sa tête vaguait de haut en bas à mesure que le sol s'éloignait ou se rapprochait de ses pieds.
Ses yeux d'amarantes se perdirent dans d'la violine, difficilement décelable pour quelqu'un de normal, dans l'noir. Pourtant lui était parfaitement à sa place, il pourrait disparaître, maintenant et ne réapparaître qu'aux premières lueurs du jour le lendemain. Il s'habituait à sa gravitation constante, cherchait une logique. Malgré son esprit embrumé, pourtant, son état lui permettait une évacuation rapide de l'alcoolémie; ne lui épargnait pourtant pas la gueule de bois.
Ce fut pourquoi il se déplaça tranquillement, couvert toujours par la lune. Méphistos était décidément un adepte des beaux tableaux ce soir-là. Son habit de cuir noir reflétait suffisamment la lumière pour être parfaitement visible, son teint balafre ne contrastait pas qu'un peu avec la noirceur de la peinture. Alors qu'il passait doucement ses doigts sur la courbure de son visage, en déca de son oreille, son annuaire et son majeur glissèrent doucement alors qu'il murmura simplement: « Ta gentillesse ne peut avoir comme égale que ton idiotie. »
Super manière de remercier quelqu'un, pourtant, le presque quarantenaire ne pouvait lui faire plus beau cadeau. Cela sonnait peut-être comme une menace, mais il y avait pas meilleur manière pour la remercier que de lui faire comprendre que ce n'était pas à faire. Dans ce monde, celui qui ne débrouillait pas seul mourrait, de manière moins atroce que celui qui ne se mêlait pas de ses affaires.
Si une chose était sûr, c'était qu'il ne se serait jamais relevé seul. Ainsi, même si ses traits restaient toujours forgé dans un métal impérissable, comme s'il portait toujours son masque. On pouvait voir une once de doute, une once d'un peu tout, d'un il-ne-savait-quoi qui permettrait certainement à la jeune femme de comprendre qu'elle n'était pas en danger.
Il plongea doucement sa main dans ses poches et en retira un simple paquet métallique, duquel il sortit une simple cigarette. Il l'alluma sans user de briquer, il signifiait par la même son état de ninja. Certainement pas de bas-rang puisqu'il maîtrisait plus que correctement une affinité. Cependant, il ne put se maintenir plus longtemps dans un état correcte. Il avait fait travailler plus qu'une grande partie de ses muscles pour se maintenir droit. Il chancelait d'autant plus en arrière pour retourner à sa position initial, contre la balustrade; laquelle appuya contre ses plaies encore ouverte. Il n'avait réellement que faire de ces quelques petites blessures. Il se contentait d'observer, de chercher ce il-ne-savait-quoi qui lui rappelait des souvenirs si vieux.
« Raconte-moi, qu'est que tu fiches dans ce pays miteux où seul l'alcool de riz est intéressant? » La vérité? Il cherchait à changer de sujet, détourner le regard de la demoiselle de son corps qu'il savait blesser. Il ne se soignera pas tout simplement parce que chaque râle de douleur lui permettait de se changer les idées. Maintenant, même dans son état, il ne souhaitait qu'une chose, le retour de son état primitif. Il voulait se battre, sentir cette débauche sensationnelle qui émanait de chaque confrontation. Pourtant, ce soir, il n'ira certainement pas retrouver son receleur pour lui proposer un match?
Il grogna légèrement lorsqu'il ressentit que ce soir-là, il avait vraiment été plus loin que d'habitude. Il avait certainement trop mélanger les substances psychotropes qui avaient réellement abîmés une grosse partie de son être. Normalement, il aurait pu bouger, se mouvoir normalement, surtout après trois heures de sommeil. Sa constitution lui avait, en outre, permis un foie plus que compétent. En plus de ça, il pouvait sentir au centuple la froideur du béton contre lequel il s'asseyait, il pouvait frissonner plus que n'importe qui à la force du vent.
« Je ne peux décidément que vous proposer une nuit à l’hôtel. » Cela sonnait étrangement. Voudra-t-elle poursuivre votre péripétie nuptiale?
Seiza Kudõ
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Sujet: Re: Nightcall [Mephistos] Flash Back Mer 11 Fév - 15:24
Sujet: Re: Nightcall [Mephistos] Flash Back Mer 11 Fév - 16:47
NIGHTCALL.
(SEIZA) ▽« THERE'S SOMETHING INSIDE YOU. »
Il l'observa simplement sourire un temps, décidément, il trouvait son contentement dans un rien en ce moment. Il haussa un sourcil à ses mots, peut-être... Ou peut-être pas? Il devait certainement avoir à faire à une littéraire, il laissa aller sa tête de haut en bas pour signifier qu'il comprenait quelque chose, un simple sourire devrait suffire à enterrer l'affaire. Il choisit néanmoins de prendre la parole; en effet, il écoutait d'ici les cogitations nerveuses qui secouaient son encéphale. Lui, n'avait rien à craindre. « On m'appelle Phellec. » Là aussi, il entendait d'ici les premières pensées qui suivront certainement ses déclarations, prénom peu commun, d'où venait-il. C'était comme ça qu'il commençait la plupart de ses conversations, il répondait vaguement à ses questions. Des questions qu'il se posait, lui aussi.
Comme il l'avait pensé, le simple fait d'allumer une flammèche avait attiré l'attention de la demoiselle. Cependant, son regard scrutait attentivement les faits et gestes de Méphistos. Celui-ci l'observa et en tira ses propres conclusions, elle connaissait. A défaut d'être ninja, elle devait certainement en avoir un dans son intimité. Il restait légèrement sexiste, c'était un métier d'homme, les femmes n'avaient comme seul moyen que de vendre leurs culs dès le moment où elle souhaitait s'investir dans cette voie. Elles devenaient des kunoichis, attiraient les hommes perdus dans leurs filets et les tuait, sans qu'ils ne rendirent compte. Il était rester dans l'ancien temps, il le savait très bien; cependant cela le rassurait toujours un peu, de penser, comme avant. Ses courtes pensées lui retirèrent un sourire. Aujourd'hui, les femmes avaient bien changé et était plus qu'utile à une société combattante.
« Tu viens de réfléchir plus en quelques secondes que durant toute la soirée, félicitation. » Il en rigola presque. Quelques ricanements suivirent sa déclaration avant qu'ils ne soient stopper par une toux farouche. Pourtant, la jeune femme s'aventura plus loin qu'elle ne l'aurait dû. Sans réfléchir, d'autant plus, Phellec laissa son regard parcourir le corps de la demoiselle. Sans s'en cache, bien sûr, surement qu'avec le peu de matière grise que celle-ci posséder, elle croirait que l'obscurité allait la cacher. Foutaise! Méphistos était dans son environnement ici. Il ne sut pourquoi, peut-être que passer la soirée seule, une nouvelle-fois, ne l'ambiançait pas réellement, mais il se retint de cracher à la figure de la sotte. Plutôt que ça, il s'avança tranquillement, ne se retrouvât qu'à quelques dixième de mètre.
« Je profite de ma liberté, tu dois connaître ça, toi aussi. » Répliqua-t-il d'abord simplement. « Je m'approche des quarante balais, je suis un ninja et je suis toujours en vie. Tu en as la vingtaine et tu dois savoir ô combien le métier est difficile. En plus de ça, comme tu le vois, je ne suis pas affilié. Et tu me prends donc pour un imbécile inconscient? » Puis il rajouta. « Enchanté. » Car effectivement, alors qu'il voulait juste contrer une grosse partie des informations erronées que la jeune demoiselle choisit de lui balancer à la figure quelques minutes plus tôt, il avait juste raconté les dernières années de sa vie. Félicitation Méphistos "Bass" Phellec, la sélénite devait l'guetter. A moins que ce ne soit la sérénité?
Puis il se rapprocha, encore plus. Elle parlait de force, de confiance en soi. N'était-ce pas le propre du ninja? Quel que soit l'homme qui n'avait pas confiance en lui, il ne pouvait certainement pas avancer dans la vie. Pire que ça, l'homme qui n'avait pas quelque chose à protéger, un but afin de progresser, celui-là ne pouvait qu'être un déchet. Il était un déchet.
Il souffla, presque dans son oreille. « Et ma puissance, j'ai plus confiance en elle qu'en n'importe qui en cette foutue planète. » Loin de lui l'idée d'impressionner, il était totalement désinhibée et faisait les choses à mesure qu'elle lui venait en tête. Et il choisit de faire de cette inconnue son journal intime puisqu'il lui balança simplement la vérité. « Dans ton espèce de raisonnement pourrie qui ne t'as mené qu'à des conclusions fausses, la vérité c'est que la seule chose qui égale mon orgueil, c'est la douleur. » Et c'était qu'une putain de vérité.
Il poursuit alors simplement sa route, il devait passer devant la demoiselle et s'était appuyé sur elle pour ne pas tomber avant de rencontrer un autre mur. Voici le réel pourquoi du comment. Elle ne devait probablement pas l'avoir senti, elle l'avait soupesé, quelques instants plus tôt, elle devait penser qu'il était une masse et qu'elle aurait senti s'il s'était appuyé. Ou peut-être pas.
« Que cette putain d'bonne vieille mère douleur; tu dois connaître? J'te paye un verre de riz demoiselle, et même un bol si tu veux? » Et oui, encore un. La seule arme qu'il posséda ce soir-là sur lui, c'était lui-même. Il était un utilisateur intensif du corps à corps, le véritable. Celui qui se passait seulement à quelques centimètre l'un de l'autre. Le plus révélateur, les coups s’enchaînaient à une vitesse réellement folle et il n'y avait qu'une chose qui guidait les combats. L'instinct. Méphistos était une homme d'instinct dès qu'il sortait de ses bureaux, dès qu'il quittait sa seringue à cocaïne. Il remplaçait ses substituts par d'autres sensations, plus intense, plus bonifiante. N'était-ce donc que pour ça?
Ce fut pourquoi il retourna à la lumière. Loin de l'obscurité, rejoignit un trottoir éclairé, il n'attendait que sa compagne d'un soir, histoire d'écouter enfin des histoires provenant des cheveux bleus. Cependant, l'allusion à la drogue fit mouche. Voilà une chose sur laquelle elle ne s'était pas trompé et il ne se garda pas de le démontrer, après tout, à quoi bon? Était-elle flic? Pas qu'il sache, auquel cas elle l'aurait plutôt ramené derrière les barreaux pour ivresse excessive. Ou pas. « De quoi tenir la nuit, rien de plus. »
(c) AMIANTE
Seiza Kudõ
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Sujet: Re: Nightcall [Mephistos] Flash Back Jeu 12 Fév - 23:00
Sujet: Re: Nightcall [Mephistos] Flash Back Sam 14 Fév - 12:46
NIGHTCALL.
(SEIZA) ▽« THERE'S SOMETHING INSIDE YOU. »
« On aura aucun ennui, détend toi. » Répliqua-t-il simplement. Il supporta chacun des regards, il ne fallait surtout pas paraître ennuyé pour le moins du monde. Il était habitué à ce genre de bataille. Elles étaient incroyablement nombreuses au cours d'une soirée dans un bistrot, surtout dans un pays non affilié à un village. La délinquance était en pleine croissance, seul la présence de ninja qui respectait un code permettait de contenir ce monde prêt à imploser. Littéralement. Il envisagea de poser sa main sur l'épaule de la femme aux cheveux cyclamen. Au moment où il se décida à agir, histoire de ne pas rester une dizaine d'année sur le socle du bar, celle-ci se décida finalement à bouger. Pendant les longues secondes qui constituèrent leurs trajets, Phellec s'attarda sur chacun des visages, il s'acharnait sur sa mémoire, il voulait savoir s'il était en danger. Celui qui accrocha le plus, le gérant du bar; il choisit de s'en méfier.
Le bistrot était un endroit sympathique, une dopamine illusoire enivrait chaque être, tous flottait dans une réussite nocive, cela rendait ces gens dangereux. Il était quelqu'un de dangereux, mais pas que quand il se mettait à augmenter son alcoolémie, tous le temps. Il trembla légèrement. Il connaissait ce début de sensation par coeur. C'était la rechute. Chacune de ses pensées redevenaient limpides, il savait à nouveau de quoi il parlait, il savait ce qu'il ressentit. Le plancher grinça lourdement, jusqu'à ce qu'ils soient enfin assis. Quelqu'un vint presque aussitôt à leurs rencontre et il décida instinctivement que le Saké allait être de mise. « Pas d'inquiétude à avoir à ce niveau-là, ces ex-taulards ne causeront aucun problème, j'en suis presque sûr. » Auquel cas; il devint le typique ninja, celui qui a la force, le pouvoir dans ce monde. Si l'un d'eux venait, si plusieurs d'entre eux venaient réclamer une pute de luxe qu'il pensait retrouver en la personne de sa douce compagnie, il se pourrait qu'il rende ce qu'il devait à la demoiselle. Il n'y pensa plus longtemps.
Elle se mit à essuyer son visage, elle alla même jusqu'à le sommer de ne pas ouvrir la bouche pour râler. Il se laissa donc faire. Il devait y avoir un quelque chose sur son visage qui le rendait tout sauf agréable à regarder. Cela devait ennuyer la douce dame. Son visage esquissa un fin sourire qui l'éclaira presque immédiatement. Il ne prenait plus le temps pour se nettoyer, se contenter de changer d'habits régulièrement. Il vivait comme un sauvage. Il n'était réellement pas fréquentable. Pourtant, cette demoiselle semblait être attirer par le mauvais garçon; puisqu'elle était encore avec lui deux heures après l'avoir découvert dans une mer de verre.
« Enchanté, demoiselle. Tu... Non, rien. » Il était tenté, n'avait qu'envie de lui faire découvrir son véritable prénom, ses surnoms multiples. Mais lui en donner un seul autre provoquera son questionnement, un questionnement auquel il ne souhaitait pas répondre. Il se referma légèrement. Alors que Seiza servit les alcools, elle parla de la douleur dont il avait parlé plus tôt. Cela arracha un rictus. Elle tapa où cela faisait mal. Bass s'envoya dans la foulée le verre qu'elle lui avait servit, garda ses coudes bien contre la table et posa son front contre celui-ci. Il pointa du doigt qui tenait son verre l'alliance de la demoiselle. « J'en ai porté deux différentes, j'ai fondé deux familles, j'en ai perdu trois, toujours par la maladie, l'accident. » Cela suffira, il en était certain.
Méphistos avait souffert, il n'était certainement pas le seul en ce monde. Il n'était pas le seul dans ce putain d'monde, c'était certain. Il plongea ses yeux dans son verre. Les traits étaient tirés, un ensemble de sentiment était transmis, la nuisance, notamment. Il releva les yeux, on disait que ceux-ci étaient la porte de l'âme, il n'avait jamais caché ce qu'il ressentait, cela n'allait pas être le cas aujourd'hui. « Tout les jours de toutes les semaines de tout les mois. » C'était certainement le mauvais plan pour finir sur un matelas en amoureux, mais s'il avait bien compris une chose, c'était que cette dame était bien. Il avait peut-être l'occasion d'en discuter, une phase d'acceptation. Mais alors qu'il l'avait dit, il réprouva l'envie d'en parler, changea presque immédiatement de sujet.
« Outre ça, je me demande où une ninja vagabonde vit. » Ajouta-t-il en relevant la tête. Il n'éprouva pas l'envie de se resservir un verre dans l'immédiat, cela suffira. Il passa sa main dans ses cheveux, constata leurs états et éprouva presque l'envie immédiate d'aller se laver. Pour la première fois, il ne faisait pas vraiment honneur. Il leva finalement sa main et se sépara de son attitude fermée, écarta les bras, décroisa les pieds. Il laissa sa main se balader jusqu'à celle de la demoiselle. Il l'interpella dans sa réflexion avec un sourire tout en touchant légèrement l'alliance. « Plus important, cela fait combien de temps? » Heureusement qu'il ne la croisait que de nombreuses années après les accidents, ils auraient été jusqu'à causer son état à quelqu'un d'autre, il n'y a pas si longtemps de ça.
Il se retourna, observa par-dessous son épaule pour vérifier que tout allait réellement bien dans le bar.
J’avoue avoir eu un petit peu de mal à écrire celui-ci, pardonne moi
(c) AMIANTE
Seiza Kudõ
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Sujet: Re: Nightcall [Mephistos] Flash Back Mer 25 Fév - 14:17