Sujet: Standing on the edge of Darkness [Solo UC] Sam 7 Fév - 20:33
[Standing on the edge of Darkness 1]
RP solo: Flash-Back
Quand est-ce qu'on pourrait se reposer ? La joie, le bonheur, la jouissance, l'hilarité, l'allégresse, l'euphorie... et la liste est presque infinie. Cette liste renferme des mots désignant presque la même chose : le bien-être, cette émotion profonde, visiblement simple et logique mais en réalité complexe et tordue. Nous étions peut-être tous nés différents, mais on avait cet unique détail qui nous réunissait tous : la recherche de cette mystérieuse émotion. La vie d'un être humain semblerait plongée dans un vaste marais de deuil, accueillant les premiers jours par les pleurs du bébé et quittant son existence par les pleurs des proches. Comment avait-on alors pu associer la vie à quelque chose d'euphorique ? Pourquoi la considérait-on positive, alors qu'en réalité, ses débuts et ses fins sans plus que tristes ? C'était la vraie question à poser. Nous étions des anges mutés, des créatures damnés, chassées d'un paradis incomparable et expulsées dans une terre diaboliquement infectée par toutes les maladies qui pouvaient exister. Comment pouvait-on alors sentir de la joie ? Comment pouvait-on rire, courir derrière les papillons survolant les lilas et les fleurs de lys dans une prairie d'une verdure étincelante ? La vie était quelque chose de maudite et d'un extrême danger. Elle te frapperait, te battrait et te bombarderait de missiles. Et tu pourrais essayer de lui rendre ses coups, ou même de te défendre. Mais jamais tu ne pourrais frapper autant qu'elle. En vérité, ce qui comptait n'était pas combien on pouvait rendre des coups à la vie, mais plutôt, ce qui comptait était combien pouvait-on recevoir des coups et ne pas abandonner, combien pouvait-on être bombardé, et ne jamais baisser les bras. C'était en vérité cela le principe de survie. C'était cela la règle du jeu.
Jamais je n'aurais pensé que je grandirai aussi rapidement. On disait que la déception nous rendait plus sage. Aussi, on disait qu'à force de souffrir, on finirait par ne plus sentir. J'aurais aimé que cela m'arrive, mais ce n'était pas le cas. Sous la pluie, je me recroquevillai. C'était l'hiver dans les environs, le froid était insupportable, mais je ne sentais rien. J'avais quitté la maison de mes tuteurs sans faire signe. En effet je voulais rester seul, sous la pluie. Peut-être devenais-je masochiste, qui savait. Cela faisait déjà six longues années depuis la mort de mes parents, ou plutôt, l'assassinat de mes parents par les membres du clan Uchiha. Depuis ce jour là, les attaques se multipliaient, et ce clan et le mien faisaient des combats assez souvent. D'ailleurs, d'autres membres de mon clan étaient allé au front, et n'étaient jamais revenus. Mon tuteur, l'homme qui m'avait sauvé de la mort, était avant un ninja. Mais une blessure avait mis fin à ses jours de combats, et cela faisait trois ans qu'il ne faisait rien d'autre à part s'occuper de sa femme et de moi. Je les avais laissé tous les deux prés du feu à l'intérieur de la maison. Ils n'avaient pas remarqué mon absence apparemment. Je ne portais qu'un pull blanc et un short gris, mais le froid ne pouvait quand même pas atteindre mes récepteurs sensoriels. Mes cheveux noirs et mouillés tombaient sur mes oreilles. Je pouvais sentir les gouttes de pluie ruisseler sur mes joues, ou étaient-ce des larmes, je ne savais plus. Je pensais à tout, je ne pensais à rien. Cet énorme trou noir qui résidait dans mon cœur ne pourrait-il pas un jour se renfermer ? Alors que j'étais là et non pas là, je sentis quelque chose qui glissait soigneusement sur mon épaule. Je levai la tête, les yeux remplis de larmes, et je vis un ange qui posait sa main sur mon épaule. Malgré la noirceur, son visage était éclairé, et éclairant. Même dans ce froid glacial, cette personne pouvait bien sourire. C'était en effet ma tutrice, ma mère. Elle s’accroupit pour se placer à côté de moi, imitant exactement ma position: " Je sais exactement à quoi tu penses, j'ai vécu la même chose. J'ai passé mon enfance seule, orpheline. J'étais toujours déprimée, je pensais que j'allais rester toute ma vie toute seule. Mais après j'ai compris que la dépression n'allait guère m'aider, et qu'en vérité, le remède à tout ce qu'on pouvait ressentir de mal existe réellement ". Avec une voix tremblante, peut-être à cause du froid ou de la peur, je dis : " Où se trouve ce remède ? " J'étais impatient d'entendre la réponse. Tel un enfant désespéré, je croyais qu'elle allait me guider vers un endroit euphorique où je pourrai vivre aisément, et où j'oublierai tout le mal qui m'habitait et où je me débarrasserai des esprits diaboliques qui me hantaient. Mais elle répondit par des mots que je ne m'y attendais pas, des mots simples mais tellement complexes :
"Chez ceux qu'on aime"
(c)LOKIA
Dernière édition par Senju Akira le Dim 8 Fév - 18:39, édité 1 fois