everyone is a moon, and has a dark side which he never shows to anybody. mine is just the worst.

La chute abondante de gouttes de pluie était un phénomène atmosphérique aussi constant dans la tête de Bass que dans les cieux du village de la pluie. Le jeune homme, plus aussi jeune bien que son physique n'en dise le contraire, en effet, très fin et androgyne, il était le stéréotypé du parfait ninja. Tout en explosivité. Ce n'était clairement pas par hasard, il était critique pour son entourage, pour ce qu'il entreprenait... Une bonne putain de bombe avec un détonateur défaillant, ce qu'il fallait pour mettre du piment dans une vie, autant le dire.
L'homme chancelait, de nombreux spiritueux perturbaient complètement son être. Il ne pensait plus, ne réfléchissait plus, se contentait de vivre sa vie comme il l'entendait, sans se soucier de ci, de ça, de Miles. C'était sûr, Bass pissa comme d’habitude en lisant sur les murs les niaiseries de gars saouls.

Il se perdait dans le doux clapotis de la pluie, dans cette humidité qu'il ne ressentait que par obligation. Il se savait parfaitement vide, s'il y avait une chose de sûr, c'est qu'il ne pouvait avoir froid. Il se décida finalement à retourner dans un bar, il se satisfit d'une dernière bouffée de nicotine. D'un dernier trait qui pénétrera son sang en un éclair et qui lui fera réellement perdre pied; la chute est toujours sévère.

Le monde tournait, n'était-ce pas vrai? Le monde semblait changer, les ninjas cruellement seul se regroupait désormais en des villages gouvernés par les plus puissant. Les faibles les rejoignaient par peur de se faire marcher dessus, qu'était-ce d'autre qu'une arme de dissuasion massive? Marchez, dans le cas contraire vous finirez sous cendre. C'était l'horrible vérité, tous pensaient aller vers le progrès, mais en offrant plus de pouvoir à ces monstres de malheur qu'étaient les ninjas, tous n'augmentaient que leurs forces destructrices. Le monde tournera, une nouvelle fois; comme il l'eut toujours fait.

Bass repassa sa main dans ses cheveux d'ébènes aux douces lueurs pétroles. Il se sentait différent des autres? Était-il donc le seul homme à s'être tellement attaché à quelqu'un qu'il en a perdu pied? Il se sentait comme entrain de plonger dans un océan dépourvu de fond, dans un vice omniprésent depuis quelques années. Que s'était-il passé? Il changea brutalement de direction, le regard vague, les pensées désormais vicieuses, celui-ci avait besoin de se changer les idées. Il se détourna et prit brusquement l'allée qui mena à une sorte de fête, de nombreux espaces marchands, des tentes, des jeux d'argents. Ou plutôt, de diamant. C'était une monnaie brute qui revenait à la mode à grand pas, peu savait quelle monade allait prendre le pas, histoire de ne pas se tomber, la richesse brute restait et restera une solution... L'or, l'argent, le diamant..

« ... » La foule s'énervait autours du ninja; aucun ne comprenait ce qu'il se passait. Qu'arrivait-il au champion?
Le direct du droit heurta sa joue de plein fouet, il se reposa entièrement sur son genou et, dès lors, subit une succession de coups violents. La douleur provoqua l'oublie. Son crâne était martelé, une douleur immense lui ordonnait presque de rester couché. Pourtant, il n'obéissait à personne, pas même à lui. Et il se releva; désormais, les choses changeaient. Il esquiva facilement un premier coup, contourna un deuxième et frappa violemment au corps. Se satisfit du craquement sonore; le bruit sec produit par son adversaire témoignait de l'éclatement d'une côte.

Il protégea son visage et esquivait un dernier coup en forçant sur ses cuisses qui agirent comme des ressorts, poussèrent son corps vers l'avant, vers les cieux; son poing heurta le menton de son adversaire, déconnecta temporairement son cerveau et le forcèrent à rester inactif.
C'était un coup vicieux, heureusement rien n'était interdit. Bass en profita pour porter le bouquet, un coup du coude qui heurta violemment la pommette et provoqua la fontaine de sang qui suivit. Il s'en retourna, sans plus; le corps meurtri. La douleur soulageait ses mœurs, l'empêchait de penser à l'indésirable, c'était un remède qu'il avait trouvé depuis un moment. Il y eut plus, la luxure; l'homme ne s'empêchait jamais de marteler pour oublier, pour que ça tamponne ailleurs que dans sa tête.

C'était une extase langoureuse, une débauche monumentale qui en réclamait toujours plus, cela jaillissait en lui comme un besoin insatiable, toujours plus. Il avait besoin de se sentir vivant, de se battre, de boire, de fumer. C'était bien plus que le simple débauchage, il était un ivrogne, un drogué de la luxure, un adrénalinomane. Il n'était pas plus que l'homme qui avait perdu la femme qu'il aimait depuis toujours, que la mère qui perdait ses jumeaux et en même temps, il était bien plus parce qu'il estimait que quiconque qui aurait vécu sa vie se serait pendu depuis bien longtemps.

C'est en portant un dernier verre d'un liquide brunâtre que l'homme aux cheveux d'ébènes fut enfin interrompu.