Hikaru est née dans une petite bourgade, un peu plus au sud de l'endroit qui allait devenir dans le futur le village d'Iwa. Ses parents étaient des marchands d'armes et de fait, leur commerce était des plus florissants. Après tout, dans un monde perpétuellement en guerre, les affaires marchaient forcément, pour ce type de boutique. Ainsi, lorsque la petite fille naquit, elle ne manquait déjà de rien. Elle avait l'amour de ses parents et les moyens financiers afin de vivre sans être dans le besoin.

Cependant, son enfance n'était pas de tout repos. En effet, le meurtre et la violence étaient monnaies courantes, là où elle habitait. Comme partout ailleurs, sois-dit en passant. C'est bien pour ça que père lui apprit les rudiments du combat, afin qu'elle puisse se défendre. En fait, avant de devenir marchand, son père était mercenaire, forcé à la retraite à cause d'une vilaine blessure à la jambe. Quant à sa femme, la mère d'Hikaru, il s'agissait en fait de sa cousine. Eh oui, la consanguinité n'était pas rare, à une époque pareille, où le taux de mortalité était incroyablement élevé.

Hikaru donc, s'entraînait à l'art noble du Ninshu, sous la tutelle de son « professeur ». Sans être excessivement douée, elle avait quelques bases solides, suffisamment en tout cas pour survivre et ne pas se faire tuer par la première brute épaisse qui voulait lui faire la peau... ou autre chose. En bref, tuer quelqu'un était devenue quelque chose de très banal pour elle. Tout autant que respirer ou manger, en tout cas.

C'est durant une nuit froide, alors qu'elle revenait avec les courses nécessaires pour la préparation du repas du soir que sa vie fut bouleversée. Un guet-apens, organisé par le frère d'une des personnes qu'elle avait déjà tuées. Bien qu'il était seul, il était fort et la vie d'Hikaru était en danger. Elle devrait se battre pour sauver sa vie. Blessée, elle parvint néanmoins à vaincre son assaillant. Une sensation étrange la parcourut alors. Tuer ne la dérangeait pas, elle y était habituée. Non, c'était autre chose et elle ne parvenait pas à mettre la main dessus. C'est après en avoir discuté avec ses parents qu'elle comprit. Elle aimait la chose que l'on appelait « combat ». Pour elle, combattre était indispensable. C'est à ses quatorze ans qu'elle comprit cela.

Bien que ses parents n'y étaient pas vraiment enclins, elle voulait partir et devenir une mercenaire, comme son père l'avait été autrefois. C'est au bout de plusieurs semaines que ses parents abdiquèrent et que, grâce à quelques relations de son père, elle partit de chez elle, avec quelques autres combattants, qui faisaient équipe avec son paternel dans le temps.

Dans cet univers très macho, elle devait redoubler de prudence et d'efforts, pour se faire accepter. Ce n'était pas simple et bien des fois, on lui dit d’abandonner. Mais non, elle s'y refusait. Elle continuait de se battre, développant ses capacités et en apprenant des nouvelles. Elle ne rechignait pas à apprendre, même la chose la plus bénigne possible. Il était bon de toucher à tout, après tout.

C'est comme ça qu'elle développa des compétences en matière d'illusions. C'était quelque chose de nouveau pour elle et qui était outrageusement pratique. Surtout pour les missions d'assassinats. Et quand ça ne suffisait pas, eh bien... elle pouvait utiliser une méthode que seule les femmes étaient aptes à utiliser. Elle ne rechignait en effet pas à souiller son corps, si c'était pour le bien d'un contrat. Bien sûr, la première fois elle avait eu peur, mais finalement, elle se disait que c'était nécessaire. Désormais, elle n'hésitait pas à le faire, si c'était nécessaire.

Bien plus tard, elle atteignit les dix-huit ans, l'âge de la majorité. Elle était déjà devenue plus forte, tant physiquement que mentalement. Elle voulait se tester et avait donc choisi d'accomplir une mission seule. Il s'agissait du vol d'un parchemin étrange, dont on disait qu'il contenait les secrets d'une technique obscure. Elle réchappa ce jour-ci de peu à la mort. C'est pour ça qu'elle prit le parchemin pour elle et ne le donna pas à son client. Elle avait été mise en danger de mort pour le récupérer, c'est pour ça qu'elle ne voulait pas le céder.

En l'ouvrant, elle constata avec surprise qu'il s'agissait d'un parchemin permettant d'user de techniques d'invocation. Hikaru en avait déjà entendue parler mais elle pensait jusqu'à présent que ce n'était que du vent. Elle n'hésita pas une seule seconde. Contre un peu de son sang, elle était désormais liée aux crapauds.

Pendant un moment, elle se contenta de travailler en tant que mercenaire free-lance à travers le monde. Elle accomplissait ses contrats, obtenait sa récompense et passait à autre chose. Les cadavres juchaient son chemin et elle vint à en penser que les faibles ne méritaient pas de vivre. Ils souffriraient toute leur vie, alors autant abréger leurs souffrances. C'est durant cette même période que les premiers villages ninjas se formèrent. Des institutions officielles pour faire le travail qu'elle faisait clandestinement. C'était très intéressant.

En écoutant les rumeurs dans un bar malfamé, elle entendit parler de la future formation d'un de ces villages, dans sa terre natale. Il semblerait que ce mouvement ait été fait sous l'instigation d'un certain Ryotenbin no Akainu. Bien vite, elle vit là une occasion unique et rejoignit dès que possible les rangs du combattant. Il était bien plus fort qu'elle et était charismatique. De plus, il partageait d'une certaine façon sa vision du monde. Elle n’eut donc aucun mal à se rallier à sa cause.

Iwagakure no Satô. Le Village Caché des Roches. C'était désormais son nouveau foyer. Sa nouvelle maison. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus d'endroit qu'elle pouvait appeler « chez elle ». Cependant, cela ne se fit pas sans sacrifice, ses parents ne voulant plus entendre parler d'elle vu toutes les atrocités qu'elle avais commises.

Bien vite, Hikaru rejoignit une section spéciale du village, le Keisatsu. Cette dernière lui permettait d'avoir énormément de droits et pouvait plus ou moins faire ce qu'elle voulait. C'était parfait pour elle. Bien sûr, ça n'avait pas été simple d'y entrer, les candidats ne pouvant être reçus que sur dossier. Mais ça ne l'avait pas empêché d'y arriver, notamment grâce à sa maîtrise du Kuchiyose, qui était encore bien rare.

Actuellement, Hikaru est toujours au service du village et d'Akainu, le Shodaime Tsuchikage. Elle accomplit normalement ses devoirs et s'entraîne pour devenir toujours plus forte.