Des vas-et-viens progressifs. L'outil en main, le manche en bois ne ployait pas sous la pression de mes deux mains. Je me débrouillais pour faire des sillons bien droits afin de pouvoir semer les graines comme il fallait. Par ces intempéries, les récoltes allaient être compliquées et plusieurs personnes allaient être victimes de pénuries alimentaires. Même si je doute qu'Iwa soit victime de ce genre de problèmes. Faisant une petite pause, je m'appuyais sur le manche du rateau. Regardant le lointain qui s'étendait à des kilomètres.
Notre maison dans le village civile. Un petit court d'eau serpentait entre les buttes arrondies et venait rejoindre un point d'eau au pied de collines hirsutes. Cette matinée manifestait un lever de soleil presque majestueux dont les lumières orangées mettaient en valeur la crinière naturelle de ces collines. Un petit sourire s'installa et voilà que je réalisais que je n'aurai certainement pas pu profiter de ce genre d'évènements en restant à Kumo. Au final nous n'étions partis que pour vivre. Je n'ai pas cru à ce message d'unité dans la diversité que nous proposait le Raikage.
Je n'ai pas voulu suivre le mouvement quand j'ai vu l'état d'esprit de certains ninja. Au final, nous devions nous extraire du système. Et quitte à tuer, je protègerai ma vision des faits à moi... et à Seiza. Cette vie me convenait malgré le fait que je devais réutiliser mes poings, mais je ne voulais tout simplement plus aucun contact avec Kumo. M'étirant longuement, je constatais que l'air frais n'affectait pas mon épiderme malgré la façon dont j'étais habillé. Un simple pantalon kimono orange, avec la ceinture bleue tandis que je demeurais torse nu. Reprenant le travail ou je l'avais laissé, je bénéficiais d'une chaleur discrète offerte par les rayons naissants du soleil.
Je continuais de faire des sillons espacés pour pouvoir semer librement les graines. Ce que je fis quelques minutes après, Seiza devait encore dormir et n'allait certainement pas tardé à se réveiller. Rentrant après avoir effectua le travail, je me suis débarbouillé comme je pouvais pour paraitre le plus propre possible quand elle se réveillera. Je me rhabillais en enfilant mes vêtements propres. Un t-shirt bleue prusse, avec mon habituel kimono orangé par dessus. Mes chaussures au métal léger et résistant. Préparant le repas du matin, j'allais la laisser se faire bercer et porter par les parfums des différents mets que je préparais.
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Seiza Kudõ
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Sujet: Re: if i stay • ft. seiza. Mer 11 Fév - 22:26
If I stay
ft. Ashitaka Kudõ
« Sweet dreams are made of this. »
Une ombre silencieuse s'installe tranquillement, au coeur d'une maison de bois vide de meubles. Cette ombre a une forme singulière, elle bouge, se forme lentement, prenant l'aspect d'une personne dont le visage est flou. Mais inconsciemment, elle sait qui c'est. Elle sait que sa grand-mère vient d'apparaître. A côté d'elle, c'est une ombre plus noire, plus sombre qui apparaît. Une ombre fine, presque longiligne, au visage impossible à reconnaître. Mais la forme est féminine. Et, lentement, elle vient toucher la première ombre du bout de son doigt. Celle-ci fond lentement au sol, le visage apparaît mais déformé, trop déformé pour être connu. Elle s'étale au sol, s'étend, s'approche de la lumière de vie qui est plantée au milieu de cette pièce vide. L'ancienne kumojin recule alors rapidement, comme pour échapper à cette flaque, mais plus elle recule rapidement, et plus la flaque accélère. Soudain, le vide en dessous de ses pieds. Seiza se sent basculer en arrière et elle ouvre sa bouche pour lâcher un cri, mais aucun son n'en sort. Du haut de la plateforme sur laquelle elle se trouvait, la flaque saute dans le vide et fonce sur elle, jusqu'à l'engloutir entièrement.
"AH !!!" Premier cri. Les doigts crispés sur les couvertures du lit conjugal, Seiza ouvrit les yeux en lâchant un cri perçant, significatif de la peur qui fait encore battre son coeur au rythme de la course effrénée de son sang au sein de ses veines. Quelques secondes passés, longues, presque interminables, et enfin la jeune femme se redressa lentement pour s'asseoir et regarder autour d'elle, comme si elle avait oublié l'endroit dans lequel elle se trouvait. Soupirant longuement, elle passa une main dans ses cheveux, fermant les yeux quelques secondes. Quelques secondes suffisantes pour que la dernière image de son mauvais rêve s'échappe de son esprit pour de bon. Ouvrant de nouveau ses yeux violacés, Seiza repoussa les couvertures d'un geste plutôt brusque, comme si le lit était responsable de son mauvais rêve, avant de se lever pour aller ouvrir fenêtre et rideaux d'un coup sec. Peu importe que la lumière vive vienne lui éclater les yeux, tout est bon pour éloigner les esprits du mal. La lumière est la meilleure inquisitrice des cauchemars.
Au loin, Seiza pouvait apercevoir Ashitaka qui rentrait dans la maison, sûrement après s'être occupé du jardin. C'était devenu une habitude. Une très mauvaise habitude... Elle s'ennuyait. Ils étaient installés ici depuis six mois et il ne se passait rien. Elle n'était malheureusement pas autorisée à participer aux missions les plus "amusantes" et les autres jobs qui leur étaient proposés consistaient en des tâches simples et... Presque civiles. Seiza fini par refermer la fenêtre lorsqu'elle se rendit compte qu'Ashitaka n'était plus dehors et alla s'habiller rapidement. Elle fit un tour par la salle de bain puis descendit finalement, appréciant déjà l'odeur qui s'échappaient de la cuisine. C'est plutôt rare chez un homme de découvrir cette qualité culinaire, alors Seiza était on ne peut plus fière de ce talent caché chez son mari. A pas de loup et sans un mot, la jeune femme était entrée dans la cuisine et se glissa tout doucement dans le dos de son homme, passant ses bras autour de sa taille musclée et posant sa tête sur le haut de son dos, n'atteignant pas sa nuque. "Bonjour, monsieur Kudõ." Un léger soupire de bien être échappa de ses lèvres et elle resta un petit moment ainsi avant de finalement le relâcher pour venir voir ce qu'il préparait. "Qu'est-ce que tu fabriques ?" Au risque de se faire taper sur les doigts, elle attrapa un des aliments qui était devant eux pour le porter à sa bouche et le mâcha un petit moment avant de laisser Ashitaka à sa cuisine pour aller se servir un verre d'eau. "On a quelque chose à faire aujourd'hui ? Une mission ? Un travail ?" Une lueur joueuse s'affilia à un léger sourire en coin. "Ou est-ce que je vais enfin pouvoir profiter de toi ?" Dans tous les sens du terme.
Sujet: Re: if i stay • ft. seiza. Ven 13 Fév - 15:18
❝Ashi X Seiza
♡ we are
« Oy, madame Kudõ ! »
Lui adressais-je sur un ton qui semblait imprégné par la vitamine. Ah, il est vrai que le matin était un moment important pour moi et je voulais le vivre avec le sourire. Bien qu'étant enfants nous n'étions pas loquace... Il faut croire que j'ai changé, malgré notre situation. Mais il valait mieux vivre la vie avec un sourire au bout des lèvres quand nous avions l'occasion de. Des fois je n'étais pas là le matin, je n'étais pas en mission non plus. Oui je l'avoue, il m'était parfois impossible de résister à l’attrait des montagnes, et à la fin je m’éclipsais dans le bois des hauts bambous aux troncs satinés, baigné d’une lumière verte et oblique.
Je prenais un chemin rocailleux qui menait jusqu’aux magnifiques et fières montagnes. M’enfonçant dans la forêt de bambous afin de guetter cerfs et renards et d’entendre au dessus de ma tête le cri mélancolique des milans. Je croyais me trouver près des rizières où les lys rouges de l’automne étaient déjà en fleurs et je croyais par la suite, humer des parfums d’aliments portés par le vents d'un village blottit en contrebas. Ce genre de choses avaient le don de me montrer à quel point la vie en dehors des villages avait ses avantages. De l'extérieur on sentait se manifester l’envol tumultueux et les appels rauques d’une bande de corbeaux dérangés par le fugitif.
Était-ce un mauvais présage ? Non je ne pense guère, et il n'y avait pas lieu de s'inquiéter tant que nous étions là. Je sentis son étreinte se détacher de ma taille pour qu'elle finisse par se servir dans la nourriture. Ne l'empêchant aucunement d'effectuer ce geste primaire qui était de se nourrir, moi je me suis tourné vers elle en prenant un verre d'eau pour me dessécher la gorge. Je n'avais rien avalé et mon ventre commençait à crier famine.
Et quand je me faisais à manger pour apaiser mon ventre, autant dire que je rentabilisais en terme de vaisselle. Je revoyais mon historique de mission en me mettant à réfléchir et aux dernières nouvelles je n'avais rien de prévu. Pour le moment, alors je me suis mis à ricaner quand elle parlait de profiter de moi et je la connaissais maintenant ma Seiza. Je savais ce qu'elle voulait dire et je n'étais pas pressé de lui servir de domestique.
« J'ai une mission prioritaire ce matin ! C'est quelque chose qui est vital pour moi, et je ne peux pas faire l'impasse dessin... C'est sûr et tu me comprendrais si je te disais le but de cette mission... Je dois manger ! »
Ô combien elle avait dû se poser des questions sérieuses vis-à-vis de ce début de tirade pas très clair. Mais au moins j'avais placé les bases de la journée et je lui avais fais comprendre que ce matin rien ne me tirait à l'extérieur de notre confort. Me tapant le ventre avec mes mains je m'installais en saisissant mes baguettes et un bol de riz, grinçant des dents je finis par l'entamer à une vitesse que Seiza devait juger habituelle vu mon appétit faramineux. Finissant le premier bol je m'essuyais avec une serviette avant de lui dire:
« Et je n'ai rien reçu comme contrat pour cette après-midi donc je pense rester là, et on pourrait faire un tour dans le village non ? »
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Sujet: Re: if i stay • ft. seiza. Mer 18 Fév - 17:50
If I stay
ft. Ashitaka Kudõ
« Sweet dreams are made of this. »
A défaut d'être drôle, Seiza pouvait au moins se dire qu'il était gentil. Pendant plusieurs secondes, elle s'était demandée ce qu'était cette mission pour laquelle il allait encore la laisser toute seule dans cette maison qu'elle n'aimait pas, puis la chute de cette mauvaise blague lui fit hausser un sourcil. Elle resta de marbre en le fixant, pendant quelques secondes, puis releva légèrement une commissure de lèvre dans un sourire on ne peut plus faux en lâchant un bref Ah. Ah. Ah.... D'ordinaire, Seiza aurait sûrement sourit naturellement à cette petite taquinerie, mais elle venait de se réveiller d'un cauchemars, les nuages qui arrivaient à l'horizon trahissaient la venue d'une pluie imminente et elle se sentait très fatiguée. Mais bon... Elle ne doutait pas que la bonne humeur matinale de son mari allait passer outre son mauvais caractère. C'est comme ça qu'ils évitaient les disputes, généralement. Ils avaient toujours le bon timing... Quand elle était de mauvaise humeur, lui non, et inversement. Elle vint donc s'installer en face de lui pour prendre un bol de ce qu'il avait préparé, toisant le repas pendant un moment en se demandant ce qu'il avait encore trouvé rigolo de mélanger, puis fini par prendre une cuillère pour goûter. Elle n'avait jamais eu à se plaindre de ses expériences culinaires, donc pourquoi commencer maintenant ? et le verdict fut comme elle l'avait prévu : délicieux.
Elle mangea donc, bien que plus lentement que lui, et releva même les yeux lorsqu'elle remarqua qu'il se goinfrait à la vitesse d'un gosse à qui on aurait pas donné à manger depuis plusieurs jours. Elle sourit donc enfin, pour la première fois depuis qu'elle était descendue, avant de le mettre en garde. T'as pas intérêt à faire comme ça devant les autres, où ils vont comprendre que je te nourris pas et je vais passer pour une femme indigne. Pas qu'elle porte une quelconque importance au jugement des inconnus mais elle voulait rester discrète et n'avait pas spécialement envie que toutes les commères du village voisin papotent sur son manque de soin envers son homme. Quand enfin il eu terminé son bol, elle n'avait même pas atteint la moitié du sien. Il faut dire qu'elle mangeait de moins en moins. Généralement, elle prenait beaucoup de temps et Ashitaka finissait par quitter la table avant qu'elle ait terminé, ce qui lui permettait de ne pas finir son bol sans pour autant avoir à culpabiliser. Elle se redressa donc légèrement pour servir de nouveau le bol du travailleur et se reposa sur sa chaise pour continuer à faire jouer ses baguettes au milieu de la nourriture, en avalant quelques bouchées de temps en temps. J'en sais rien. Je suis fatiguée, j'ai mal dormi, et si une de ces commères marmonne encore des trucs sur mon passage sans même prendre la peine d'être discrète, je crois que je vais gâcher tous tes beaux efforts pour rester ici. Et puis en plus, il va pleuvoir.
Elle joua quelques secondes de plus avec sa nourriture et jugea qu'avoir mangé la moitié du bol - ce qui n'est pas si peu que ça quand on voit ce que prépare Ashitaka - suffisait. Elle reposa ses baguettes et releva les yeux vers Ashitaka en soupirant légèrement, reprenant une voix un peu plus douce. Faut savoir être convaincante aussi... On peut sortir, mais j'ai pas envie d'aller au village. Ça fait un moment que je me suis pas défoulée... On pourrait aller courir un peu ? Ou améliorer mon corps à corps ? Je vais rouiller si je continue à jouer la parfaite petite femme au foyer qui ne sait rien faire d'autre de ses dix doigts en cuisine que brûler les plats qu'elle s'entête à racheter. S'il te plait... ? Un sourire semblable à celui d'un gosse qui voudrait qu'on lui offre un jouet mais qui est conscient qu'il en demande peut-être un peu trop s'était installé sur le visage de Seiza, les yeux remplis d'espoir. Elle ne lui avait rien demandé depuis des jours, elle n'avait pas fait de crise non plus, et son état allait visiblement très bien pour l'instant. Et elle ne pouvait pas rester comme une malade à ne rien foutre de ses journées ou elle allait devenir folle et ça, elle le savait. Mais elle savait aussi que si Ashitaka disait non, elle ne pourrait pas aller contre. Déjà parce qu'elle n'aimait pas spécialement faire les choses seules et en plus de ça parce qu'elle avait horreur de le voir s'énerver. Les murs avaient déjà été troués suffisamment de fois pour qu'il remette un coup dedans. Après, quand il fait froid, c'est moins facile de conserver la chaleur.